La Fondation Carnegie pour l’avancement de l’enseignement a publié, le 18 novembre 2005, les résultats d’une étude qui révèle que les séminaires catholiques, protestants, orthodoxes et juifs aux États-Unis intègrent avec succès les connaissances théoriques aux habiletés pratiques nécessaires aux étudiants pour leur rôle futur de chefs de file de leurs communautés de foi. Le rapport est fondé sur des interviews avec 300 étudiants, professeurs et anciens élèves de dix-huit séminaires ainsi que sur des visites aux sites web de plusieurs des séminaires. On y mentionne également la solidité des programmes visant à développer « l’identité ministérielle, sacerdotale ou rabbinique » dont ont besoin les futurs chefs religieux. (Traduit de Prairie Messenger)
Le site web du forum sur la religion et l’environnement de l’université Harvard [www.environment.Harvard.edu/religion] énumère plus de 100 initiatives de la base à travers le monde qui se fondent sur des traditions religieuses pour tenter de résoudre les problèmes environnementaux locaux par des moyens créatifs et spirituels. Une section du programme du gouvernement iranien pour la justice environnementale s’inspire des principes du Coran. Le ministre chinois de l’environnement a déclaré récemment que le peuple chinois doit puiser à la sagesse du confucianisme et du taoïsme pour protéger l’environnement. Le site Web cite de nombreux projets écologiques à l’intérieur du judaïsme, y compris le réseau Eco Kosher qui vise à relier le concept juif de tikkun olam (la réparation du monde) aux pratiques de consommation. Le « patriarche vert » Bartholomée 1er, chef spirituel de 300 millions de chrétiens orthodoxes, a pris des mesures audacieuses pour faire de la conservation une partie intégrante de la religion et a déclaré que « les crimes contre le monde naturel sont un péché ». Avec le pape Jean-Paul II, il a signé une déclaration commune sur l’éthique de l’environnement. En Malaisie, en 2004, 3 000 volontaires ont planté 30 000 arbres dans une réserve naturelle en banlieue de Kuala Lumpur. En Thaïlande, des moines ont consacré des arbres pour les préserver de l’exploitation par les bûcherons. En Inde, les efforts pour nettoyer le bassin hydrographique du Gange sont profondément enracinés dans la tradition hindoue. Au Zimbabwe et en Afrique du Sud, l’Église néerlandaise réformée travaille en étroite collaboration avec le peuple Shona pour planter un million d’arbres par année. Les efforts du forum pour approfondir le dialogue sur la religion et la nature portent des fruits visibles sur son site Web. (Traduit de National Catholic Reporter)
Une chapelle a été dédiée aux morts de la rue, à ceux qui n’ayant pas de domicile, vivent sur les trottoirs et qui, la plupart, sont morts inconnus. La chapelle se trouve au fond de l’église Saint-Leu-Saint-Gilles, au coeur de Paris, dans un quartier où se retrouvent bien des misères humaines et spirituelles. Trente-trois petits cadres sont accrochés au mur, comme des ex-voto. Chacun porte un nom : celui d’un homme ou d’une femme « de la rue », décédé. Moyenne d’âge : 35-40 ans. Juste à côté : une sculpture de Saint Joseph Benoît Labre, « patron des sans-logis » et des sans domicile fixe. La petite chapelle a été créée à l’initiative de l’association « Aux captifs, la libération », fondée en 1981 par le père Patrick Giros et qui, depuis vingt-quatre ans, accompagne les personnes les plus désocialisées du centre de Paris. Elle a été bénie le dimanche 2 octobre. (œcuménisme-Informations)
La Bulgarie envisage d’introduire l’instruction religieuse obligatoire dans les écoles. Bien qu’il y a seize ans la Bulgarie était encore un pays officiellement athée et communiste, le ministre de l’Éducation, Daniel Vulchev, a accepté que des sondages soient effectués auprès de l’opinion publique pour savoir s’il faut introduire l’enseignement de la religion dans les écoles. Le ministre a précisé à une commission parlementaire sur les droits de la personne et les affaires religieuses, qu’il y avait environ un million d’élèves dans le pays, et qu’à peu près 13 336 d’entre eux suivaient une forme d’instruction religieuse, l’islam étant enseigné pour 3 947 élèves. La majorité des 7,4 millions d’habitants de la Bulgarie disent appartenir à l’Église orthodoxe bulgare, et 12% de la population sont des musulmans. Le ministre de l’Éducation a souligné qu’il y avait seulement 158 professeurs formés pour enseigner l’instruction religieuse obligatoire dans les écoles, et un préavis serait nécessaire pour la préparation de manuels et de matériel éducatif. (ENI)
Quelque 150 délégués des Églises, Conférences épiscopales, organismes, communautés et mouvements œcuméniques de l’Europe se sont réunis à Rome, du 24 au 27 janvier 2006, pour ouvrir le processus de la troisième assemblée œcuménique européenne (AEE3) organisée par le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) et les Conférences des Églises Européennes (CEC). Cette Assemblée continue la tradition inaugurée en Suisse, en 1989, et poursuivie en Autriche, en 1997, ainsi que le Charta Oecumenica signé à Strasbourg en 2001. La seconde étape se composera de rencontres œcuméniques à travers l’Europe au cours de la seconde moitié de 2006. Wittenberg-Luherstadt, en Allemagne, sera le cadre de la troisième étape du 15 au 18 février 2007. La dernière étape sera l’Assemblée elle-même qui aura lieu à Sibiu (Roumanie) du 4 au 8 septembre 2007, avec la participation de 3000 délégués. Des rencontres nationales ou régionales devraient également avoir lieu dans d’autres villes d’Europe. Le thème pour les rencontres est « La lumière du Christ rayonne sur tout : L’espérance pour le renouveau et l’unité en Europe ». (Traduit de zenit.org)
Lors d’une visite au Canada à l’automne 2005, l’évêque Mvume Dandala, secrétaire général de la Conférence des Églises pour toute l’Afrique, a dit que le plus grand défi de l’Afrique est d’inciter les Églises d’Afrique et leurs partenaires occidentaux à travailler ensemble pour éradiquer les problèmes de la pauvreté généralisée, de la pandémie de VIH/sida et des guerres civiles. Il a fait remarquer que « les Églises sont des agents de transformation et de service, mais, à moins que nous ne nous engagions collectivement à nous attaquer aux problèmes mondiaux, notre témoignage tombera court. » Il a ajouté que la tâche de la Conférence est d’aider les Églises à travailler ensemble, même lorsqu’elles ne sont pas d’accord, et d’encourager les chefs d’Églises à bien situer les priorités sur le continent. Même s’il comprend les difficultés de l’Église concernant certaines questions, comme la bénédiction d’unions de partenaires de même sexe, se focaliser sur elles ne peut que nuire aux efforts pour aider l’Afrique dans ses luttes. Pour lui, les principales priorités de l’Afrique « l’emportent de beaucoup sur les questions de partenaires homosexuels. » « Il faut plutôt un plus grand esprit de coopération que l’esprit de concurrence qui a caractérisé la vie de l’Église en Afrique », a-t-il dit, ajoutant que « notre défi est de penser de plus en plus aux moyens de responsabiliser les peuples d’Afrique à prendre leur avenir en mains et d’être plus proactifs pour vaincre la pauvreté et l’analphabétisme. Tant qu’il y aura des œcuménistes, il faudra les réunir et poursuivre nos efforts. » (Traduit de Presbyterian Record)
Plus de trente dirigeants religieux représentant l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahido, l’Église catholique romaine et l’islam ont émis une déclaration commune au terme d’un séminaire de formation d’une semaine sur le rôle des dirigeants religieux dans la lutte contre le VIH/sida. Ils ont exprimé leur détermination à collaborer sur tous les fronts pour prévenir et contrôler l’expansion de la pandémie. Gebregziabiher Berhe, de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahido, a dit que la formation a été l’occasion d’apprendre de l’expérience de l’Église catholique dans les soins et le soutien aux personnes atteintes du VIH. Un représentant de la communauté musulmane, Ato Salih Abubeker, a aussi souligné l’importance de la formation. (Traduit de Africa InfoServ: )
Un groupe de théologiens pentecôtistes et de représentants de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) ont tenu une deuxième rencontre en septembre 2005 au Centre d’études œcuméniques de Strasbourg, France, pour approfondir leur compréhension mutuelle de leurs communautés respectives et jeter les bases d’un dialogue à long terme. Les participants ont étudié le thème « Comment rencontrer le Christ » à la fois au plan théologique et dans le but de développer une méthodologie œcuménique convenant aux deux traditions. D’importants points d’accord se sont révélés sur des questions centrales telles la justification par la foi et le rôle normatif des Écritures dans l’expérience religieuse. Le groupe se réunira durant trois années de suite, à partir de 2006, pour étudier les moyens par lesquels chaque tradition rencontre le Christ dans la proclamation, les sacrements et les charismes. La prochaine rencontre devrait avoir lieu à Pasadena, Californie, États-Unis. (Traduit de Lutheran World Information)
D’éminents chefs religieux indonésiens exhortent les musulmans à ne pas se joindre aux forces extrémistes que l’on croit responsables d’une série d’attentats suicides à la bombe commis dans le pays et largement rapportés dans les médias. De tels actes, ont-ils dit, sont fondés sur des enseignements et une interprétation de la théologie islamique hérétiques. « Nous allons distribuer parmi nos membres l’authentique enseignement islamique sur la djihad » a dit Din Syamsuddin, président de l’organisation islamique Muhammadiyah, en annonçant la campagne. Le projet se joint à plusieurs groupes et aux efforts du gouvernement indonésien pour empêcher la répétition d’actes de violence, comme les attentats de novembre 2002 à Bali, qui ont causé 202 morts. Le sens exact de djihad est débattu et contesté – une définition généralement acceptée est « lutte ». Certains, par contre, soutiennent que le mot a un sens qui évoque davantage la justice ou le devoir. On rapporte que Syamsuddin a demandé le retrait de livres écrits par des terroristes détenus en Indonésie de crainte qu’ils n’inspirent de nouveaux actes de terrorisme. (Traduit de Presbyterian Record)
Frère Aloïs, nouveau directeur de la communauté œcuménique de Taizé, a exhorté les jeunes du monde à faire de plus grands pas vers la paix. 50 000 jeunes s’étaient réunis à Milan, Italie, du 28 décembre 2005 au 1er janvier 2006, pour la rencontre annuelle du début de l’année. Frère Aloïs a mis en garde contre le sectarisme et le nationalisme qui apportent une fausse sécurité. « Au contraire, nous devons nous tourner vers les autres, nous ouvrir, oser espérer », a-t-il dit. Les délégués à Milan ont participé à des ateliers autour de thèmes comme la solidarité avec les pauvres, la mondialisation et l’immigration, le sens de l’Eucharistie chez les premiers chrétiens, les affinités islamo-chrétiennes et l’hospitalité dans la tradition judéo-chrétienne. La communauté de Taizé a été fondée en 1940 par frère Roger Schutz dont le message fondamental de réconciliation avait des accents prophétiques au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. (Traduit de The Tablet)
Le mouvement YWCA (Young Women’s Christian Association) a célébré le 150e anniversaire du début des activités de la première YWCA, en 1855 à Londres, où elle offrait des logements sûrs aux jeunes femmes qui cherchaient des emplois pendant la révolution industrielle. Depuis lors, l’initiative s’est développée à travers le monde et le mouvement, « plus connu en Europe comme les Unions chrétiennes féminines », selon Monica Zetzsche, présidente de l’alliance mondiale des YWCA, touche plus de 25 millions de femmes ainsi que leurs familles dans 122 pays. (Présence Magazine)
Une célébration du 50e anniversaire de l’Association du moindre sou, mouvement mondial pour la prière, la paix, la justice et la réconciliation, se tiendra en Malaisie en octobre 2006. C’est au cours d’une visite dans des pays d’Asie dévastés par la guerre, en 1956, que Mme Shanti Solomon, de l’Église de l’Inde du Nord, a eu l’idée de fonder cette association. L’Association du moindre sou n’est ni un organisme de collecte de fonds ni une agence de dons. Pourtant, les « moindres sous » recueillis à travers le monde s’élèvent à environ 350 000 USD annuellement. Les fonds sont utilisés pour l’éducation, l’alphabétisation, la santé, la lutte contre la violence envers les femmes et les enfants, le développement de la gouvernance, la paix, la justice, les initiatives de réconciliation et les rencontres œcuméniques de femmes. Selon Esther Byu, secrétaire exécutive du comité international de l’Association, « le moindre sou nous apprend à être humble, à apprécier ce qui est petit et à croire que rien n’est impossible à Dieu. » L’héritage et la vision de Shanti Solomon continuent de toucher de nombreuses personnes. (Traduit de WICC News)
Ishmael Noko, secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale, a déclaré qu’il est important que les luthériens et les catholiques se préparent ensemble au 500e anniversaire de la Réforme protestante, en 2017, « car nous ne commémorons pas le fait que nous sommes devenus luthériens, mais que, à travers les Réformateurs, l’Église a été constamment renouvelée. » À la suite de l’audience privée du dirigeant luthérien avec le pape Benoît XVI, l’équipe œcuménique de la FLM et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens se sont rencontrés pour mettre au point la conclusion de la quatrième phase du dialogue international luthéro-catholique qui devrait se terminer à temps pour l’anniversaire. « La commission [du dialogue] a eu l’idée d’entreprendre, au début de son mandat, une étude en profondeur de ce que signifiait la Réforme, de ce qu’elle a signifié au cours des siècles, et de ce qu’elle signifie aujourd’hui pour nous deux », a déclaré Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical. Le pasteur Noko a dit qu’un groupe de travail pour la coordination des événements de 2017 étudiera ce qui pourrait être fait pour que l’anniversaire soit célébré œcuméniquement. (Traduit de The Lutheran)
Les aînés profitent aussi de l’élan œcuménique. Les luthériens et les épiscopaliens ont construit des logements pour aînés à faible revenu à Tri-Cities Terrace East, Richland, Washington, États-Unis. La paroisse épiscopale All Saints, la paroisse luthérienne Richland et les membres de l’ancienne Église évangélique luthérienne Good Shepherd ont formé une coalition appelée Shalom Ecumenical Center. Ensemble, ils ont construit, sur un terrain qui leur avait été donné, une résidence pouvant loger soixant aînés. En travaillant avec de nombreux bénévoles et avec l’aide de subventions du gouvernement fédéral et de l’Église, ils s’assurent que les aînés n’auront pas à payer plus de 30% de leur revenu pour le loyer et les services pendant les quarante années à venir. Ils projettent de construire des logements pour des adultes à faible revenu handicapés mentalement. (Traduit de The Lutheran)
Les pourparlers ont repris entre le Vatican et la communion anglicane après une interruption d’un an motivée par l’élection de Gene Robinson comme évêque du New-Hampshire. Dans un communiqué émis le 12 décembre, les membres anglicans de la consultation ont déclaré que les tensions entre les deux Églises « à la suite de développements dans deux provinces anglicanes relativement au ministère par et pour les personnes d’orientation et de pratique homosexuelles » ont conduit à l’ajournement de la réunion de 2004. Selon la déclaration, les assurances données par la communion anglicane ont permis la reprise des pourparlers. Une quatrième rencontre de la Commission internationale anglicane-catholique pour l’unité et la mission a été tenue « pour revoir le travail de rédaction d’une déclaration commune » qui « montrerait un degré d’accord dans la foi suffisant pour permettre de développer une vie commune et une mission approfondies » entre les deux Églises. La commission a aussi complété un résumé des accords théologiques entre les deux communautés. Le rapport n’a pas été publié et sera soumis au Vatican et à Londres pour révision et publication. (Traduit de Anglican Journal)
La troisième rencontre de la Commission internationale mixte pour le dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et les Églises orthodoxes orientales s’est terminée le 30 janvier à Etchmiadzine, Arménie. Les trois sujets étudiés, liés au concept de communion ecclésiale, étaient : les évêques dans la succession apostolique, la relation entre la primauté et les synodes/collégialité et le fonctionnement et l’importance ecclésiologique des synodes au niveau local et œcuménique. Deux expositions, l’une catholique, l’autre orthodoxe, ont été présentées sur ces sujets. La Commission, créée en 2003, s’est réunie au Caire, Égypte, en 2004 et à Rome, en 2005. (traduit de zenit.org)
Plusieurs événements œcuméniques sont prévus pour 2006, entre autres: une rencontre de la commission internationale catholique-orthodoxe, en septembre, après une pause de six ans. Les membres de la commission projettent de reprendre le débat théologique sur l’autorité et la primauté. Le dialogue luthéro-catholique achève la rédaction d’un document sur « l’apostolicité de l’Église ». Le dialogue catholique-méthodiste devrait avoir terminé en juillet la préparation d’une déclaration définissant jusqu’où chaque communauté peut reconnaître l’Église de Dieu présente dans l’une et l’autre. Le conseil méthodiste mondial doit voter en juillet sur l’adoption officielle de l’accord luthéro-catholique de 1999 sur la justification. L’Église catholique et un groupe d’Églises pentecôtistes continuent de travailler à un document expliquant ce qu’elles entendent par « le baptême dans l’Esprit Saint » et son rôle dans le salut de chaque chrétien. (Traduit de Prairie Messenger)
Harmony, Hope and Healing (Harmonie, espoir et guérison) est un programme de musique pour les bénéficiaires de divers refuges et programmes d’aide catholiques dans la région de Chicago. Un dimanche récent, la chorale de la vieille église St Patrick, à Chicago, a subi une transformation. Mêlés aux membres réguliers, majoritairement blancs et riches, se trouvaient les membres « désargentés » de Harmony, Hope and Healing. La chorale transformée présentait un ténor irlandais et une mezzo-soprano afro-américaine, des chants dans des registres haut, moyen et bas, du blues et de la musique à saveur européenne. Dans l’ensemble, les chanteurs étaient à l’aise les uns avec les autres. (Traduit de Western Catholic Reporter)
Les dirigeants méthodistes disent être prêts à accepter l’invitation du pape Benoît XVI de se joindre à la déclaration de 1999 entre luthériens et catholiques qui mettait fin à des siècles de désaccord sur la nature du salut. Dans cette déclaration, les deux parties affirmaient que le salut est l’oeuvre de la grâce de Dieu qui se manifeste dans les bonnes oeuvres. Lors de sa première rencontre officielle avec des représentants du Conseil méthodiste mondial, en décembre 2005, le pape les a invités à souscrire à la Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification sur la manière d’obtenir le salut, la qualifiant de « pas important » vers l’unité chrétienne. L’évêque Sunday Mban du Nigeria, président du conseil méthodiste, a dit s’attendre à ce que la déclaration conjointe soit ratifiée l’été prochain lors de la rencontre mondiale du CMM à Séoul, Corée du Sud. Le Conseil représente plus de soixante-dix communautés ecclésiales méthodistes, dont l’Église méthodiste unie aux États-Unis, forte de 8,3 millions de membres. (Traduit de The Lutheran)
Dans le cadre des conférences Isaac Hecker 2006 au St Paul’s College de Washington, le 20 janvier, la théologienne orthodoxe Kyriaki Karidoyanes FitzGerald a indiqué qu’il y a, dans les Églises orthodoxes, des signes d’un fort désir de faire revivre l’ordre des diaconesses. L’Église apostolique arménienne – une des Églises orthodoxes orientales – ordonne des femmes diacres et envisage d’ordonner des diaconesses mariées, a-t-elle dit. Des assemblées officielles de conférences orthodoxes internationales appuient fortement la restauration du diaconat féminin et, en 2004, le synode de l’Église de Grèce affirmait que ses évêques pouvaient ordonner des diaconesses à condition qu’elles ne soient pas élevées au rang de prêtre. Mme FitzGerald a rappelé que le patriarche Bartholomeos de Constantinople a déclaré, au cours d’une entrevue en 1995, que « nous pouvons certainement faire revivre l’ancienne tradition d’appeler des femmes au ministère en tant que diacres » ajoutant que « certains évêques ont déjà rétabli cette pratique. » Elle note que le rituel d’ordination des diaconesses au VIIIe siècle démontre que les femmes diacres étaient « perçues par l’Église d’Orient comme étant ordonnées à l’un des ‘ordres majeurs’ de l’Église. » De plus, l’ecclésiologie orthodoxe affirme que « seules les personnes recevant le don des ‘ordres majeurs’ étaient ordonnées au cours de la liturgie eucharistique » et que le rituel d’ordination des diaconesses a lieu durant la liturgie eucharistique, comme pour les évêques, les prêtres et les diacres. (Traduit de Prairie Messenger)
Le groupe mixte de travail entre l’Église catholique romaine et le Conseil œcuménique des Églises a publié son 8e rapport, qui couvre la période allant de 1999 à 2005. En annexe figure notamment un document de travail prometteur intitulé Implications ecclésiologiques et œcuméniques du baptême commun. Il permet de prendre conscience de ce qui a déjà été accompli et d’en tirer parti, en repérant les convergences croissantes mais aussi les difficultés persistantes. Le texte illustre l’impact de l’acquis œcuménique de ces dernières années en donnant des exemples sur la façon dont les perspectives communes sur le baptême ont favorisé de meilleures relations. Dans quelques cas, cette évolution a même contribué à l’établissement de la pleine communion entre des Églises jusqu’alors séparées. Des démarches pastorales ou pratiques Conseil œcuménique des Églises la 6e partie. (œcuménisme-Informations)
À l’initiative de la Conférence des Églises européennes, un dialogue théologique entre les Églises orthodoxes et les « Églises de Porvoo » s’est débuté à Jarvenpää en Finlande en décembre 2005 avec la participation de vingt-cinq théologiens appartenant aux deux groupes. Ils se sont séparés en souhaitant qu’une autre réunion soit fixée pour pouvoir développer le dialogue initié sur les trois points suivants : a) le concept d’Église dans les « Églises de Porvoo » et dans les Églises orthodoxes; b) le ministère, l’apostolicité et la mission; et c) l’Esprit Saint : création et croissance à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église. L’Accord de Porvoo (1992), a restauré la communion entre les Églises anglicanes et les Églises luthériennes d’Europe du Nord et de la Baltique. (œcuménisme-Informations)
L’Église Orthodoxe de Grèce étudie la possibilité de permettre le remariage des prêtres, a indiqué un communiqué publié, le 19 décembre dernier, sur le site officiel de l’Église de Grèce (www.ecclesia.gr). Cette mesure ne concernerait que les prêtres veufs. Selon les informations disponibles, les membres d’une commission dogmatique et canonique envisageraient de proposer que les prêtres veufs qui auraient de nombreux enfants ou qui ne pourraient vivre seuls soient autorisés à des secondes noces. D’après le droit canon en usage aujourd’hui dans l’Église orthodoxe, le remariage des prêtres est absolument impossible. (SOP)
Le Métropolite orthodoxe et l’Évêque catholique de Syros, une île grecque du sud de la mer Égée, ont adressé le 1er janvier dernier, un message commun aux fidèles de leurs diocèses respectifs à l’occasion du Nouvel An. « Nous devons unir nos mains dans le cadre d’un dialogue personnel et au sein d’une société fraternelle, afin d’effacer les lignes de séparation et de donner au monde un message de paix et de solidarité chrétienne », soulignent notamment les deux évêques, le métropolite Dorothée (Église orthodoxe de Grèce) et Mgr Francis Papamanolis (Église catholique). L’île de Syros compte environ 21 000 habitants. Fait unique en Grèce, la communauté catholique de Syros, dont la présence remonte au 17e siècle, représente 40% de la population, le reste étant orthodoxe Les deux communautés vivent en bonne harmonie, du fait notamment des nombreux mariages mixtes. (SOP)
Le dialogue anglicans-vieux catholiques se poursuit avec un nouveau comité mandaté par l’archevêque de Cantorbéry et l’archevêque d’Utrecht. Le premier comité a terminé son mandat de cinq ans l’année dernière. Développement de la vie et du témoignage communs pour arriver à une unité plus visible, célébration du 75e anniversaire de l’accord de Bonn (1931) entre les deux Églises, partage de nouvelles des Églises ont été les principaux sujets de conversations. Les vieux catholiques se sont séparés de l’Église catholique romaine au moment du concile de Vatican I (1870), car ils n’avaient pas accepté le dogme de l’infaillibilité pontificale. Leur primat est traditionnellement l’archevêque d’Utrecht (Pays Bas). Leur présence lors des consécrations d’évêques est importante pour les anglicans, puisqu’elle renforce la continuité de la succession apostolique. (œcuménisme-Informations)
La réunion du Comité mixte de la commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe du 15 au 17 décembre 2005, constitue une première étape dans la reprise du dialogue interrompu depuis cinq ans. Le comité mixte devait notamment préparer la prochaine réunion plénière prévue dans le courant de l’année 2006 en Serbie. La dernière réunion de la commission mixte internationale créée en 1980, remonte à juillet 2000, à Baltimore (États-Unis). (Service orthodoxe de presse)
Le Groupe de travail orthodoxe-catholique Saint Irénée s’est réuni pour la deuxième fois, du 9 au 13 novembre 2005, au Monastère de Penteli à Athènes. Sous la coprésidence du Dr Ignatije (Midié), évêque orthodoxe de Branicevo (Serbie) et du Dr Gerhard Feige, évêque catholique de Magdebourg (Allemagne), les membres du groupe ont discuté les points communs et les différences entre les ecclésiologies orthodoxe et catholique. Composé de douze théologiens orthodoxes et de douze théologiens catholiques venant de toute l’Europe, ce groupe de travail avait tenu sa session constituante en 2004 à Paderborn (Allemagne). (Unité chrétienne)
Édith du Tertre, cofondatrice de l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) est décédée le 10 novembre 2005 à l’âge de 93. ans. Bouleversée par la découverte de la torture, à l’occasion d’une campagne d’Amnesty International en 1974, elle avait pris conscience avec son amie Hélène Engel que les chrétiens devaient à tout prix « fiare quelque chose » contre ce fléau. Lorsque toutes deux font part de leur projet au Pasteur Charly Hedrich, celui-ci a la sagesse de leur conseiller de fonder une association interconfessionnelle, plutôt qu’un groupement uniquement protestant. Grâce à cette impulsion, l’ACAT a permis depuis trente ans à ses milliers d’adhérents de faire une véritable expérience œcuménique : découverte des autres Églises chrétiennes, grâce à l’action et à la prière communes au service de ces « pauvres d’entre les pauvres » que sont les prisonniers persécutés. (Unité chrétienne)
Les responsables de deux grands rassemblements d’Églises réformés ont proposé la création d’une nouvelle entité mondiale qui s’appellerait la « Communion réformée mondiale » et regrouperait plus de 80 millions protestants. Le pasteur Clifton Kirkpatrick, président de l’Alliance réformée mondiale (ARM) et le pasteur Douwe Wisser, président du Conseil œcuménique réformé (REC) ont affirmé dans une déclaration commune qu’ils estimaient « que cette nouvelle organisation réformée unie sera une bénédiction pour l’ensemble du mouvement œcuménique et la réconciliation du monde ». L’Alliance réformée mondiale compte 75 millions de membres dans 218 Églises dans 107 pays. Le REC compte 12 millions de membres dans quarante Églises réparties dans vingt-cinq pays. Il y a vingt-sept Églises qui appartiennent aux deux groupes, en pourparlers depuis 1998. La recommandation unanime de créer une nouvelle organisation pour succéder à l’ARM et au REC est issue d’une rencontre à Grand Rapids, dans l’État du Michigan aux États-Unis, où des représentants des deux organisations se sont rencontrés les 31 janvier et le 1er février. Celle-ci doit être ratifié par les instances dirigeantes de l’ARM et du REC. Selon la proposition, tous les membres actuels des deux organisations deviendraient membres de la Communion réformée mondiale. La proposition recommande également que d’autres Églises non membres qui suivent les principes de la nouvelle organisation, soient invitées à la rejoindre. (ENI)