L’Alliance du Grand Edmonton ne fait pas qu’organiser des campagnes pour améliorer les revenus des pauvres et promouvoir le logement abordable. Elle s’occupe aussi de développer des relations afin d’acquérir assez de pouvoir pour devenir la voix des sans-voix. Depuis sa fondation, en mai 2005, quelque quarante institutions, comprenant des Églises, des congrégations religieuses, des agences sociales et des syndicats, se sont jointes à l’organisation qui compte utiliser le pouvoir combiné des membres pour faire pression sur le gouvernement en faveur de causes sociales. L’Alliance identifie et forme des dirigeants et crée une nouvelle culture de relations au sein des institutions — entre divers individus et aussi entre diverses institutions. Pour le pasteur Christopher New, de l’Église morave d’Edmonton : « C’est à travers des rencontres personnelles que nous discernons quelles actions nous devons prendre pour notre ville, pour que nos communautés deviennent des lieux plus agréables à vivre. ( Traduit de Western Catholic Reporter )
Une journée œcuménique pour la justice sociale, le 1er octobre à Saskatoon, a réuni quelque quarante jeunes d’écoles secondaires, représentant diverses dénominations chrétiennes. S’inspirant du thème « Où est l’amour? » ils ont exploré la question de l’eau au plan local, national et mondial. La rencontre a eu lieu au Refinery Arts and Spirit Centre, à côté de l’église anglicane St James. L’événement était organisé par un comité de représentants d’organisations locales anglicanes, presbytériennes et catholiques et parrainé par le service de pastorale jeunesse du diocèse catholique de Saskatoon, KAIROS, organisation œcuménique pour la justice et l’agence de développement international de l’Église catholique au Canada Développement et Paix. Les conférences et activités ont fait prendre conscience des questions qui entourent l’accès sécuritaire et abordable à l’eau propre à travers le monde. Le souhait des organisateurs était que les jeunes rapportent ces informations dans leur paroisses et leurs communautés et agissent. Les participants ont eu la possibilité de signer une carte postale demandant au premier ministre Paul Martin de travailler en faveur d’une juste distribution de l’eau, au plan national et international. En conclusion de l’atelier, les jeunes ont décidé des actions personnelles qu’ils allaient entreprendre, que ce soit de parler aux autres du problème, de travailler personnellement à conserver l’eau ou de faire pression sur les politiciens. ( Traduit de Prairie Messenger )
Ontario
Le Comité luthérien-anglican-catholique ( LARC ) a organisé une journée de réflexion à l’intention du clergé et des collaborateurs pastoraux sur le thème : « Venez avec moi pour prier : une journée de prière avec les icônes ». Cet événement annuel s’est tenu le 20 octobre 2005 au Queen of Peace Croatian Spirituality Centre à Oakville. Les activités comprenaient des présentations et des discussions en petits groupes sur la prière avec les icônes et la célébration en commun. Cette retraite était animée par le père Myroslaw Tataryn, ancien professeur au collège St Thomas More et actuel vice-président et doyen des études de l’Université St-Jérôme à Waterloo, Ontario. LARC organise cette journée de retraite annuelle pour le clergé et les collaborateurs pastoraux depuis 1996. ( Traduit de The Catholic Register )
Un groupe de vingt-cinq responsables religieux de Toronto et des environs ont décidé de former un conseil interreligieux à partir du large éventail de religions actives dans la métropole du Canada. De concert avec le gouvernement municipal et d’autres agences, il représentera les intérêts des fidèles de la ville. L’idée a pris forme lorsque plusieurs responsables religieux se sont réunis à l’été 2004 pour organiser les célébrations du 20e anniversaire de la création du Jardin de la Paix dans le square Nathan Phillips. Il leur a semblé nécessaire de fournir aux communautés de foi de Toronto, plus d’occasions d’assumer un rôle public. La ville dortoir de Brampton, en banlieue de Toronto, possède un conseil multireligieux depuis 1992 et cet organisme a joué un rôle important dans la coordination d’une réaction aux événements du 11 septembre 2001. Les religions de Toronto représentées dans les réunions préliminaires sont l’hindouisme, le bouddhisme, l’islam, le mormonisme, le sikhisme, le bahaïsme, le judaïsme et la scientologie. Les traditions chrétiennes représentées sont les Églises catholique, anglicane, unie et la Société des amis ( quakers ). Le groupe sera indépendant de la ville, mais en dialogue avec le maire et le conseil municipal. Les organisateurs espèrent pouvoir présenter une organisation pleinement constituée et un plan d’action au début de 2006. ( Traduit de The Catholic Register )
La deuxième édition de la fête « Celebrate Us » a réuni des presbytériens, des anglicans, des pentecôtistes, des musulmans et des hindous dans le parc Malvern’s Wickford Trail de Scarborough en août 2005, pour une journée de la famille. Le révérend Wayne Kleinsteuber, pasteur de l’église Malvern Presbyterian et membre du comité organisateur a déclaré que « des activités comme celle-ci abattent les murs entre les groupes ethniques et religieux. » Plus de 1 000 personnes ont participé à ce rassemblement d’après-midi agrémenté d’un barbecue, de jeux pour les enfants, de musique et de danses ethniques. Les participants ont pu entendre l’appel musulman à la prière et des lectures du Coran et prier avec le pasteur Kleinsteuber, qui a demandé à Dieu « de répandre l’amour, la paix et la joie entre les gens. » Les sociétés parraineuses étaient présentes, ainsi que la police torontoise et l’association musulmane d’assistance sociale. Don Meredith, pasteur au Grace Christian Life Centre de Scarborough et président de l’alliance chrétienne du grand Toronto et de la région, est un actif et ardent défenseur de la nécessité de construire des communautés fortes pour mettre fin à la violence. « Il s’agit de travailler avec les résidents, de bâtir sur du positif et de redonner espoir », a-t-il déclaré. « Nous devons sortir les gens de leurs maisons et nous réapproprier la rue. Et nous devons montrer aux gens que les Églises sont avec eux » ( Traduit de Presbyterian Record )
Les conférences présentées à la société Scarboro Missions de Toronto, dans le cadre d’une série éducative interreligieuse avaient pour thèmes : « Comprendre la tradition mormone » par Don Harris, le mardi 1er novembre 2005; « Qu’est-ce que le Centre interreligieux de spiritualité de Peterborough » par le rabbin Jordan Cohen, le 8 novembre; et « Faire l’expérience d’un service de prière interreligieux », par J. W. Windland, le 15 novembre. ( Traduit de The Catholic Register )
La congrégation de l’Église Knox Presbyterian à Wallaceburg, Ontario, cherche une réponse œcuménique à la question « Comment aimons-nous les autres? » De petites équipes interconfessionnelles organisées par la paroisse se sont rendues à Bixby, Oklahoma, pour aider à la construction d’un centre paroissial et de formation pour les autochtones, et à New York, où elles ont combiné le travail dans les soupes populaires et les banques alimentaires avec l’évangélisation dans les rues de Harlem. La responsable du comité Mission and Outreach de l’Église Knox a accepté le poste de coordonnatrice du parrainage de deux nouvelles églises chrétiennes et de deux orphelinats en Haïti et fait partie d’un groupe de quatre femmes ( pentecôtiste, presbytérienne, catholique et Église unie ) qui fournissent des photos et des données à jour sur les orphelins et les familles marraines. Des familles de l’Église Knox supportent douze orphelins. Treize femmes de différentes Églises, les « couseuses d’espoir », se rencontrent une fois par semaine pour coudre des vêtements, des couches et des draps de lit pour les enfants haïtiens. Les membres des communautés fournissent l’argent et le tissu. Comme on peut le voir par ces projets interconfessionnels, l’œcuménisme se porte bien dans cette région du sud-ouest ontarien. ( Traduit de Presbyterian Record )
Québec
La rencontre annuelle du Réseau œcuménique du Québec ( ROQ) a eu lieu le 12 octobre 2005 à l’église Saint-François d’Assise, à Saint-Lambert. Sur le thème « Chanter Dieu à travers le temps et l’espace », les participants ont exploré diverses traditions musicales chrétiennes. Pour la première fois, une séance du soir avait été prévue, afin de permettre aux personnes qui travaillent le jour de participer à l’événement. Le service de prière d’ouverture et le dîner ont été suivis de trois ateliers. Le pasteur Barry Mack, de l’église presbytérienne St Andrew, à Saint-Lambert, a tracé l’histoire de la musique liturgique, depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui. Il a été particulièrement intéressant d’apprendre comment la musique de la Réforme (les psaumes) changeait avec les différents réformateurs. La révérende Jody Medicoff, prêtre de l’église anglicane St Barnabas, de Saint-Lambert, a fait partager une expérience pratique de préparation de la musique pour la liturgie. Elle a invité les groupes à se « remuer les méninges » et à utiliser les hymnes d’une manière nouvelle et innovatrice. L’abbé Michael Shaw, prêtre du diocèse catholique de Montréal, a retracé l’histoire de la musique sacrée, soulignant les tendances actuelles. Pour lui, la musique doit représenter la culture des gens qui composent la congrégation, et il a fait entendre des extraits d’enregistrements de styles musicaux. Après un repas copieux, le groupe s’est rendu dans la nef de l’église pour la séance du soir. Steve Gilson, organiste de l’église presbytérienne St. Andrew, et Lisa Lapointe, organiste de l’église catholique Saint-François d’Assise, ont accompagné les chants religieux. Thierry Layani, directeur du groupe de Taizé « Vigilia », a terminé la soirée par une prière dans le style de Taizé. ( CCE )
Un colloque sur le thème « 40 ans après Nostra Aetate : réalisations et défis des relations entre chrétiens et Juifs » a eu lieu le 2 novembre à l’Institut de formation théologique de Montréal. Promulguée le 28 octobre 1965, lors de la dernière session du Concile Vatican II, la déclaration Nostra Aetate sur l’Église et les religions non chrétiennes a marqué un tournant décisif dans les relations entre chrétiens et juifs, rompant avec des siècles d’« enseignement du mépris ». Monsieur Jacques D’Arcy, recteur du Grand Séminaire de Montréal et le Révérend Ihor Kutash, président du Dialogue judéo-chrétien de Montréal, ont souhaité la bienvenue à tout le monde et ont invité tous à continuer par le dialogue, à bâtir et renforcer la compréhension et le soutien mutuels entre les deux communautés. Les conférenciers : Dr Gérald Caron, professeur retraité d’études bibliques à l’Atlantic School of Theology, Dr Adele Reinhartz, professeure en sciences religieuses à l’Université d’Ottawa ainsi que le Révérend John Pawlikowski, professeur à la Chicago Theological Union ont présenté les principales réalisations qui ont suivi la parution de cette déclaration ainsi que les défis que l’Église se doit de relever dans les prochaines années pour éliminer toute trace d’anti-judaïsme ou d’antisémitisme. Les répondants : Rabbin Howard Joseph, Révérend John Walsh et Rabbin Leigh Lerner, et les modérateurs Professeur Jean Duhaime, Professeur Brian McDonough et Dr Victor Goldbloom ont encouragé les gens à s’écouter avec respect et à aller sur le terrain pour poursuivre le dialogue avec les membres des paroisses et congrégations. Professeur Duhaime a animé l’atelier de partage sur ces conférences. La rencontre a été proposée par le Dialogue judéo-chrétien de Montréal. ( Proximo et CCO )
Le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal, a participé à la célébration de Yom Kippour (jour du Grand Pardon), le 13 octobre dernier, au Temple Emanu-El Beth Sholom de Westmount. Il est le premier évêque de Montréal à entrer dans une synagogue du Québec et à prier avec la communauté juive. Sa participation soulignait le 40e anniversaire du document conciliaire Nostra Aetate (À notre époque), qui a contribué à améliorer les relations judéo-chrétiennes. Ce document du concile Vatican II, promulgué le 28 octobre 1965, condamne l’antisémitisme, reconnaît l’Alliance de Dieu avec le peuple juif et déclare que la mort du Christ ne peut être imputée aux Juifs en tant que peuple. Le texte affirme en outre que les racines du christianisme se trouvent dans la religion juive et que l’Alliance nouvelle de Dieu par Jésus Christ ne remplace ni n’annule le première Alliance conclue avec Abraham. « Vous savez comme moi, a dit le cardinal, que la déclaration Nostra Aetate n’a pas apporté de solution finale aux haines, aux querelles, aux incompréhensions et aux injustices qui nous ont séparés, mais elle a ouvert une fenêtre et apporté une espérance de rapprochement et de réconciliation. Je souhaite … que s’établissent de plus en plus, entre nous, des solidarités qui nous permettront de travailler ensemble à la promotion et la défense des droits humains, de la vie et de la justice. » ( Traduit de Montreal Catholic Times )
Le consistoire de Montréal de l’Église unie du Canada a présenté un atelier de deux jours, les 2 et 3 décembre, sur le thème « Des dieux impatients et des Églises impatientes : contribuer à la renaissance religieuse à Montréal ». Le conférencier invité était Reginald Bibby, professeur de sociologie comparée à l’université de Lethbridge et expert de renom sur les tendances religieuses. ( Le consistoire de Montréal de l’Église unie du Canada )
Dans le cadre de son programme pour la paix et la gestion de conflits, l’Université Concordia parrainera une série de trois symposiums au cours de l’automne 2005 et de l’hiver 2006 autour du thème général : « Construire des ponts ensemble ». Le premier a eu lieu le 16 novembre 2005. La conférence d’ouverture a été donnée par le Dr Bruce Grelle, éthicien de la California State University. Elle a été suivie d’un panel de discussion réunissant Paul Allen, de la faculté de théologie de Concordia; le Dr Barry Levy, de la faculté de religion de l’Université McGill, et Elle Hummel, de l’aumônerie interreligieuse à Concordia. Le deuxième symposium aura lieu le 17 janvier 2006 sur le thème : « Éducation et religions ». La conférence d’ouverture sera donnée par Solange Lefebvre du Centre d’étude des religions de l’Université de Montréal. Elle sera suivie d’un panel de discussion avec Richard Folz, du département de religion de Condordia, Ayaz Naseem, du département d’éducation de Concordia, et Harvey Shepherd, journaliste pigiste. Le thème du troisième symposium, le 15 mars 2006, sera : « Rencontres interreligieuses ». Le panel de discussion qui suivra la conférence d’ouverture, donnée par le Dr Gregory Baum, de l’Université McGill, sera composé de Stuart Brown, directeur du Centre canadien d’œcuménisme, de Lori Beaman, du département de sociologie de Concordia, et du Dr Howard Joseph, du département de religion de Concordia. La série aborde les questions de paix et de gestion de conflits profonds au plan local et international. L’entrée est libre et le grand public est le bienvenu. ( Traduit de peace.concordia.ca )
Provinces maritimes
La maison McKim de l’Arche Saint John-New Dawn, a accueilli son premier résident, le 7 juin 2005 et un deuxième est arrivé le 2 juillet. L’Arche est une organisation œcuménique internationale fondée il y a 40 ans par Jean Vanier. La maison McKim, ancien presbytère de la paroisse Saint-François-de-Sales près de l’église Notre-Dame de l’Assomption à Saint John, a été donnée à New Dawn par le diocèse de Saint John pour servir de centre d’accueil pour déficients mentaux. L’évêque de Saint John, Mgr J. Faber MacDonald, a béni l’immeuble de bois de deux étages lors de l’inauguration officielle, en juin 2004, et le pasteur Dan Kirkegaard, de l’Église unie, en est devenu le directeur en décembre 2004. Le pasteur Kirkegaard a dit que d’autres résidents y seraient accueillis aussitôt que possible. Le public est invité aux rencontres mensuelles de l’Arche, le troisième dimanche de chaque mois, de 14 à 16h30 à l’église St John’s ( Stone ) et à la rencontre de prière communautaire le troisième mercredi soir de chaque mois, entre 19 et 20h, à la chapelle du couvent Saint-Joseph. « Nous souhaitons que les gens viennent participer et apprendre à nous connaître » a dit le pasteur. ( Traduit de The New Freeman )
L’Atlantic School of Theology (AST) d’Halifax a un nouveau président qui engage de nouveaux professeurs et développe plusieurs nouvelles initiatives. En janvier, le chanoine Eric Beresford, anglican, fêtera son premier anniversaire à la présidence de l’institution. Les inscriptions à l’École, qui recrute dans les provinces maritimes, sont en hausse. En juillet, Sr Joan Campbell, des sœurs de Sainte-Marthe, s’est jointe à l’AST comme professeur d’études néotestamentaires. Une nouvelle venue au département de théologie pastorale, la révérende Nancy Cocks, de l’Église presbytérienne, est un ancien membre de la faculté de la Vancouver School of Theology et a aussi oeuvré à la communauté Iona, en Écosse. Cet automne, l’AST a mis sur pied l’institut des « Meilleures Pratiques », une nouvelle méthode de formation continue. Une recherche faite par l’AST a démontré que ce que le clergé attend de la formation continue c’est « une expérience qui leur permette de réfléchir théologiquement sur les questions posées par leur pratique. Ils veulent le faire avec d’autres et développer des liens parce que le problème de l’isolement du clergé est très réel, particulièrement à la campagne », a dit le chanoine Beresford. La première séance a duré deux jours, les 29 et 30 septembre, et a traité de l’administration des conseils pastoraux dans des situations de crise et de traumatisme. Les participants auront une rencontre d’un jour en janvier, pour faire le point, puis en juin, ils écriront un manuel des « meilleures pratiques » pour la conseillance des victimes de traumatismes dans le contexte des Maritimes. Il a été suggéré que des futurs cours de « meilleures pratiques » portent sur l’amélioration de la prédication et la gestion de sujets complexes. Une autre initiative nouvelle de l’AST a été la création du Centre canadien d’éthique dans les affaires publiques en association avec l’université St Mary à Halifax. ( Traduit de Anglican Journal )