Nouvelles internationales

 — Sept. 30, 200430 sept. 2004

La 5e déclaration commune produite par la Commission internationale mixte
anglicane-catholique romaine
, consacrée à la place de Marie dans la vie et la
doctrine de l’Église et aux dogmes mariaux de l’Immaculée conception et de l’Assomption,
a été soumise pour approbation au Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des
chrétiens, à l’archevêque de Cantorbéry, primat de la Communion anglicane, ainsi qu’au
Conseil consultatif anglican. Il a fallu plus de cinq ans pour mener à bien cette
déclaration intitulée « Marie : grâce et espoir en Christ ». (Infocatho)

Une première rencontre au Caire, en Égypte, entre l’Église catholique et les
Églises orientales orthodoxes
a eu lieu du 27 au 30 janvier 2004. Selon un
communiqué rédigé par le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et le Saint
Synode de l’Église orthodoxe copte, la rencontre voulait dresser le bilan de trente ans
de dialogue et d’avancer dans la communion ecclésiale. L’Église catholique était
représentée par le cardinal Walter Kasper et une quinzaine d’autres personnes. D’autre
part, il y avait des représentants de l’Église orthodoxe copte, de l’Église syrienne
orthodoxe, de l’Église arménienne apostolique, de l’Église orthodoxe d’Érythrée. On a
déjà proposé la communion ecclésiale comme thème pour la prochaine réunion qui se
tiendra du 25 au 30 janvier 2005. Elle aurait lieu à Rome, si les orthodoxes acceptent la
proposition des catholiques. (La Revue Sainte-Anne)

L’Église protestante des Pays-Bas a vu le jour officiellement le 1er
mai 2004. La fusion de trois dénominations protestantes – deux réformées et une
luthérienne – en fait la plus importante parmi les Églises protestantes des Pays-Bas et
la deuxième Église en importance après l’Église catholique qui compte cinq millions de
membres. (Traduit de Ecumenical News International)

Destiné à devenir un lieu de dialogue entre les trois religions
monothéistes, le christianisme, le judaïsme et l’islam, un nouveau Centre vient d’ouvrir
à Beit Jala, en Cisjordanie. L’initiative vient de l’Église évangélique luthérienne.
Le nouveau Centre, dont le nom est « Maison d’Abraham », propose
l’hospitalité d’Abraham comme modèle de compréhension et de réconciliation entre les
trois religions. (La Revue Sainte-Anne)

Les dirigeants religieux de Finlande, chrétiens, juifs et musulmans,
ont décidé de mettre sur pied un forum permanent en vue de promouvoir une coopération
plus large entre les groupes religieux dans le pays. La Finlande est traditionnellement un
pays protestant où 85% des cinq millions d’habitants sont membres de l’Église
luthérienne. Mais l’arrivée, ces dernières années, d’environ cent mille personnes
d’autres pays a renforcé la diversité religieuse et culturelle. En Finlande, à côté
de l’Église luthérienne, l’Église orthodoxe compte cinquante mille membres, les
Églises libres protestantes cinquante mille adhérents, et il y a environ vingt mille
musulmans, huit mille catholiques et mille cinq cents juifs. (Traduit de Ecumenical
News International
)

Le 8 mai, cent cinquante communautés et mouvements européens
catholiques, protestants, orthodoxes – étaient réunis à Stuttgart sous le thème
« Les communautés et mouvements chrétiens ‘Ensemble pour l’Europe’ », afin
de manifester leur volonté d’oeuvrer ensemble pour être des acteurs de paix et de
fraternité dans une nouvelle Europe. L’événement a été relayé dans cent trente
villes d’Europe par une retransmission en direct par satellite. Les interventions de
Romano Prodi, président de la Commission européenne, du cardinal Kasper, président du
Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, de J. Friedrich, évêque
de l’Église luthérienne de Bavière, de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, d’Andrea
Riccardi, fondateur de Sant’Egidio, et d’autres étaient retransmises en direct. (D’après
un communiqué d’Ensemble pour l’Europe)

Des représentants des évêques catholiques américains et des dirigeants
bouddhistes américains
ont terminé deux d’une série de quatre séances de
dialogue dont le but est de mieux faire connaître les deux traditions religieuses.
Environ vingt représentants se sont réunis pendant trois jours de prière et de
discussion sur les manières bouddhiste et catholique d’aborder « la transformation
des coeurs et des esprits ». La conférence des évêques américains, l’Association
bouddhiste du Royaume du Dharma et le Centre zen de San Francisco parrainaient
l’événement. Chaque journée commençait par une heure de méditation zen. Il y avait
une liturgie catholique l’après-midi. La prochaine rencontre de la série aura lieu du 20
au 23 janvier 2005, à San Francisco. (Traduit de National Catholic Reporter)

Des professeurs catholiques et musulmans se sont réunis pendant
quatre jours à Istanbul, Turquie, pour étudier les Évangiles et le Coran sous les
aspects de l’inspiration, de la formation, de la transmission, du génie littéraire, du
style et de l’autorité dans leurs communautés respectives. Environ soixante-dix
personnes prenaient part au symposium qui se tenait dans l’hôtellerie contiguë à
l’église des capucins à Yesilköy ( « Village vert » en turc ). Ils étaient
catholiques, orthodoxes, chaldéens et musulmans, parmi eux plusieurs des étudiants des
universités d’Ankara et de Sakarya. « Le progrès du dialogue entre nous et les
musulmans », à dit le père Maurice Borrmans, « dépend d’initiatives comme
celle-ci venant des frères capucins et des professeurs de la faculté de théologie
islamique à l’université de Marmara à Istanbul. Ce n’est qu’en apprenant à nous
connaître que nous pouvons nous comprendre, nous respecter et collaborer afin de tracer
un chemin où l’amitié puisse devenir fraternité. » (Traduit de l’Osservatore
Romano
)

La formation du clergé anglican doit accorder une plus grande priorité à la
compréhension de l’islam
. Une consultation du partenariat anglican pour la
mission mondiale a demandé des directives nationales afin de s’assurer que le clergé a
la compétence pour comprendre l’islam et aborder les questions interreligieuses. Selon un
porte-parole, « Nous reconnaissons que chaque séminaire ou programme de formation
doit décider de la façon de mettre cela en pratique, mais cette question est si
importante que l’Église tout entière doit en faire une priorité. Nous pensons que
chaque séminaire anglican a besoin d’un personnel enseignant qui possède la connaissance
et l’expérience de l’islam. » La consultation a souligné qu’il est d’une
importance cruciale de créer l’harmonie entre gens de foi dans un monde où le terrorisme
et les conflits sont en croissance. (Traduit de Anglican Journal)

Le comité pour le dialogue catholico-musulman ( constitué en mai
1998 par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et le comité permanent
d’Al-Azhar pour le dialogue avec les religions monothéistes ) a publié une déclaration
commune sur le thème de la rencontre 2004, le refus de la généralisation et
l’importance de l’autocritique. Selon cette déclaration : « Les membres de la
Commission mixte ont constaté une identité de vue entre le christianisme et l’islam dans
le rejet de la généralisation en matière de jugement des personnes. Là ou est commis
ce péché, individuel comme collectif, seul l’individu ou la collectivité peuvent être
tenus responsables. Les deux religions avancent l’autocritique, individuelle comme
collective, l’examen de conscience et la requête de pardon comme attitudes exemplaire
pour autrui. » (Courrier œcuménique du Moyen-Orient)

Un projet de la Fondation « Hommes de Parole », veut
réunir une centaine d’imams et de rabbins au Maroc. Le thème de ce premier congrès
mondial : Quand les hommes parlent, les armes se taisent…, invite aussi la
présence des chrétiens en tant qu’observateurs : leur rôle de « trait
d’union » a été souligné lors de la présentation. (Zenit)

Une des grandes réalisations récentes dans les relations interreligieuses de
l’Église anglicane
a été l’établissement d’un dialogue entre la communion
anglicane et l’université islamique Al-Azhar du Caire, Égypte, centre renommé de
théologie sunnite. Le 11 septembre a été désigné comme date du dialogue annuel selon
l’accord signé en janvier 2002 par l’archevêque de Cantorbéry et le grand cheikh
d’Al-Azhar. Il a été convenu de mettre sur pied des visites d’étude réciproques où
des professeurs et des étudiants d’Al-Azhar pourraient faire un séjour dans des
séminaires anglicans alors que des théologiens et étudiants en théologie anglicans
visiteraient Al-Azhar. Pour informations supplémentaires concernant le dialogue
Anglican-Al Azhar, y compris la déclaration officielle, consulter NIFCON ( Network for
Inter Faith Concerns of the Anglican Communion ) sur le site web [www.anglicannifcon.org].
(Traduit de Anglican – Episcopal World)

En 2003, durant le mois du Ramadan, les jeunes chrétiens de l’école Saint
Lawrence à Lahore, Pakistan
, avaient partagé un jour de jeûne avec les jeunes
musulmans et un repas du soir dans l’amitié. Pendant le Carême 2004 les jeunes musulmans
ont vécu une journée de jeûne avec les chrétiens de leur âge, et mangé avec eux dans
un climat de fraternité. « J’ai beaucoup apprécié l’initiative des jeunes
musulmans à l’égard des étudiants chrétiens », a déclaré à l’agence Fides le
Père Francis Nadeem, secrétaire de la Commission nationale pour le Dialogue
interreligieux et l’œcuménisme de la Conférence épiscopale du Pakistan. Lors de
l’assemblée des étudiants, Azam Khan, prenant la parole au nom des jeunes musulmans, a
déclaré « C’est notre rêve de faire parvenir à tous un message de paix et de
réconciliation ». (Agence Fides)

« Pourquoi le mal? Pourquoi la souffrance? Pourquoi l’adversité dans le
monde? » Des théologiens et écrivains chrétiens et musulmans, le
secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, et le théologien
juif Jon Levenson se sont penchés sur le problème du mal et de ses manifestations
contemporaines lors de la 35e conférence nationale de l’Institut Trinity de New York,
dans l’espoir qu’un dialogue interreligieux pourrait aider le monde contemporain à
« nommer le mal » et peut-être agir en conséquence. (Traduit de Ecumenical
News International
)

Treize évêques catholiques américains ont passé quatre jours, le
printemps dernier, à étudier l’islam et les relations catholico-musulmanes. Ce
séminaire était le deuxième de trois destinés à accroître les connaissances des
évêques sur la deuxième religion du monde en importance avec plus d’un milliard de
fidèles à travers le monde. (Traduit de Catholic News Service)

La cathédrale de Lausanne de l’Église réformée de Suisse est
ouverte aux différentes Églises chrétiennes. L’Église réformée du canton de Vaud,
dont c’est le principal lieu de culte, a décidé d’ouvrir davantage la cathédrale aux
autres chrétiens présents dans le canton : désormais des prières œcuméniques y
auront lieu tous les jours, des célébrations œcuméniques tous les mois, animées par
une équipe œcuménique ; une messe y sera célébrée le 13 novembre prochain, à
l’occasion de la journée des Peuples, une autre le 21 mai 2005, pour une célébration du
sacrement de confirmation regroupant plusieurs paroisses catholiques de la ville. Il y a
aussi un projet d’y célébrer une veillée pascale en 2006. Sans mettre en cause le fait
que la cathédrale de Lausanne demeure un lieu dévolu au culte réformé, ces
propositions visent à approfondir la vie œcuménique et à donner un signe d’ouverture.
(D’après Infocatho)

Après avoir travaillé pendant cinq ans à un document sur les
structures et les ministères de leurs Églises, les luthériens et les catholiques
américains ont fait un retour sur les dix séries de rencontre du dialogue qui a débuté
en 1965, et préparé la onzième. « Dans le travail pour l’unité chrétienne, le
défi est de trouver une ‘lentille commune’ qui contourne les anciennes
différences », a déclaré Susan Wood, participante au dialogue et professeur à
l’université St. John de Collegeville, Minnesota. (Traduit de Catholic News Service)

L’Association Semences de paix réunit chaque année des jeunes vivant
dans un climat de violence – Israéliens, Palestiniens, Indiens, Pakistanais – dans un
camp de vacances aux États-Unis. Les jeunes qui arrivent au camp en évitant ou en
haïssant l’autre, sont peu à peu amenés à communiquer entre eux à travers le sport,
les discussions, les jeux de rôle, l’étude de photos et d’articles de journaux, jusqu’à
ce qu’ils voient leurs préjugés disparaître. Semences de paix espère changer la
manière dont ces adolescents se perçoivent réciproquement afin que lorsqu’ils
deviendront des enseignants, des politiciens, des journalistes et des chefs de file, ils
soient capables de semer leurs propres semences de paix. (La Vie)

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