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Nouvelles nationales
— Sept. 30, 200330 sept. 2003
La Consultation canadienne entre juifs et chrétiens a repris ses conversations après plusieurs mois d’interruption. En avril 2002, Le Congrès juif canadien (CJC) s’était retiré du dialogue, qui se réunissait trois ou quatre fois par année depuis 1977, à cause de déclarations des Églises unie et anglicane au sujet de la violence au Moyen Orient. La dernière rencontre a eu lieu le 18 juin à Kingston, Ontario. La reprise du dialogue a été rendue possible grâce à l’amitié entre les participants, particulièrement entre le rabbin orthodoxe Reuven Bulka, d’Ottawa, et l’archevêque catholique d’Ottawa Mgr Marcel Gervais. Les deux parties se sont mises d’accord pour débattre des positions ou déclarations concernant des problèmes épineux, particulièrement à propos du Moyen Orient, au sein de la Consultation avant de les porter dans l’arène publique. Il y aura différents points de vue, mais « le principe de base sera d’abord d’écouter ce que l’autre a à dire » a déclaré Manuel Prutschi, directeur national des relations avec la communauté du CJC. Pour Keith Landy, président national du CJC, la reprise du dialogue était une priorité de premier plan. « Nous avons tellement en commun. Il y a tant de choses que nous pouvons faire collectivement », a-t-il déclaré. « Je crois qu’il est important de pouvoir partager nos points de vue ».
KAIROS : Initiatives canadiennes œcuméniques pour la justice a une nouvelle directrice générale depuis le 2 septembre 2003. Mary Corkery succède à Patricia Steenberg, qui fut le premier directeur général de Kairos. Mme Corkery a travaillé longtemps pour l’organisation catholique Développement et paix et a consacré sa carrière à la justice sociale globale. Elle connaît bien Kairos et les coalitions œcuméniques pour la justice qui lui ont donné naissance. Créé en 2001, KAIROS regroupe les initiatives de dix coalitions inter-Églises relatives à des questions de justice sociale.
L’Église mennonite du Canada a voté, le 12 juillet, en faveur de l’adhésion au Conseil canadien des Églises et à l’Alliance évangélique du Canada. Le Conseil canadien des Églises (CCE) est un forum qui permet aux Églises de présenter leurs propres positions sur certaines questions. Lorsque le CCE fait une déclaration ou intervient auprès du gouvernement, les Églises individuelles peuvent se dissocier du consensus. Tant qu’elle n’a pas à souscrire à toutes les initiatives du CCE, faire partie du Conseil ne pose pas problème pour l’Église mennonite, a déclaré Dan Nighswander, secrétaire général de l’Église mennonite du Canada. Il y a environ 200 000 Mennonites au Canada. Le Conseil canadien des Églises représente vingt des plus importantes Églises chrétiennes au Canada y compris l’Église catholique.
Le nouveau président du Conseil canadien des Églises, Richard Schneider, laïc orthodoxe et professeur d’histoire de l’Église à l’université York, succéde à Mgr André Vallée. Le CCE, précurseur du Conseil œcuménique des Églises en 1944, en tant que forum pour les vingt Églises membres, ne prend aucuConseil œcuménique des Églises et ne fait aucune déclaration publique à moins qu’il n’y ait consensus sur le sujet en cause. S’il y a consensus, l’organisation peut faire des déclarations publiques, encourager des campagnes pour la justice sociale ou écrire à des décideurs politiques. Aucune Église ne compromet son statut auprès du Conseil en ne donnant pas son accord et on n’exerce pas de pressions sur les Églises pour qu’elles adoptent quelque position que ce soit. C’est une approche qui cadre avec le caractère multiculturel de la société canadienne. Bien que l’Église catholique ne se dissocie que rarement des déclarations du CCE, la possibilité de pouvoir le faire a été la clé de la participation de l’Église catholique, a déclaré Sr Jean Goulet, déléguée œcuménique de la Conférence des évêques catholiques du Canada.
Au cours des deux années écoulées depuis la proclamation de la « pleine communion », les luthériens et les anglicans canadiens ont célébré ensemble, pratiqué l’échange de chaire, tenu des réunions épiscopales conjointes et partagé leurs expériences. L’évêque anglican Fred Hiltz préside le comité conjoint anglican-luthérien chargé de mettre en oeuvre la pleine communion. Le comité attend la confirmation d’une série de lignes directrices pour le culte commun et pour les clercs qui célèbrent dans l’autre Église. Il étudie aussi le rôle des diacres dans les deux Églises. Le rôle le plus important du comité, a déclaré l’évêque Hiltz, est « d’aider les gens à comprendre ce que signifie la pleine communion, qu’il ne s’agit pas d’une fusion. » Après la réunion officielle des deux traditions (environ 600 000 anglicans et 193 000 luthériens), les évêques luthériens ont été invités régulièrement aux rencontres que les évêques anglicans tiennent deux fois par année. Les évêques des deux Églises participent aux ordinations les uns des autres.
Les prix annuels de la Word Guild pour les écrivains canadiens chrétiens ont été remis le 13 juin dernier à l’occasion de la dix-neuvième conférence « God Uses Ink » à Guelph, Ontario. Le prix Leslie K. Tarr pour l’ensemble de sa carrière a été remis à Margaret Epp de Waldheim, Saskatchewan. Âgée de 89 ans, Madame Epp a publié 39 livres et fut l’un des premiers écrivains chrétiens à plein temps au Canada. Le prix Castle Quay Books/Essence Publishing pour un premier livre a été remis à Paul Boge, du Manitoba, pour son roman The Chicago Healer, sur le pouvoir de guérison de Dieu.
Le professeur Reginald Bibby a déclaré aux participants au séminaire œcuménique d’été, à Regina du 19 au 22 mai, que l’état de la religion au Canada est demeuré stable au cours des années. Bibby, titulaire de la chaire de recherche du Bureau des gouverneurs du département de sociologie de l’Université de Lethbridge, a fait des recherches approfondies sur les questions de religion et de foi. Il a fait remarquer qu’il y a eu peu de changement depuis le premier recensement canadien en 1871. Ce recensement indiquait que 42 pour cent de la population se déclarait catholique et huit pour cent protestant de tendance conservatrice. Les plus récentes statistiques montrent que 43 pour cent de la population se déclare catholique, alors que le nombre de protestants conservateurs est toujours de huit pour cent. En 1871, trois pour cent déclaraient appartenir à d’autres religions. Ce taux est passé à cinq pour cent en 1991 et est maintenant de six pour cent. Le Séminaire œcuménique d’été, qui a maintenant dix ans, se tient généralement en alternance dans l’est et dans l’ouest du Canada. C’est la première fois qu’il a lieu à Regina. Il a été organisé par Terry Marner et Martin Bergbush du Conseil des Églises de Regina et le pasteur Carla Blakley de la Christ Lutheran Church à la demande du Centre œcuménique de Saskatoon.
À une réunion du Comité de direction du Conseil canadien des Églises à Toronto le 22 mai 2003, Gilles Bourdeau du Centre canadien d’œcuménisme a prononcé une conférence devant les délégués des dix neuf Églises qui font partie du CCE. Ce conseil représente 91% des chrétiens du Canada. Le thème de son exposé était : L’œcuménisme dans les milieux francophones au Canada. Après la conférence, une période de questions a permis de partager des points de vue plus détaillés sur l’originalité de l’œcuménisme en contexte francophone.