Nouvelles internationales

 — Mar. 31, 200331 mars 2003

La Commission théologique internationale qui s’est réunie début
octobre au Vatican a adopté presque unanimement une étude sur la nature du diaconat
demandée par le cardinal Ratzinger il y a huit ans. Or cette étude ne ferme pas la porte
au diaconat féminin. Dans les Églises orthodoxes aussi, des voix se font entendre depuis
un certain nombre d’années pour obtenir une remise en vigueur de l’ordination des femmes
diacres. Ce qui pourrait à l’avenir constituer un point de départ pour une collaboration
œcuménique.

Parmi les quatre noms gravés sur le Mur des Réformateurs, à Genève, se
trouve celui de Marie Dentière, théologienne laïque du XVIe siècle d’origine flamande
et première femme à prendre place aux côtés de Luther, Calvin, Zwingli et autres
fondateurs du protestantisme. Les nouveaux noms ont été dévoilés le 3 novembre 2002,
lors d’une cérémonie à l’occasion du dimanche de la Réformation qui est fêté dans
l’ensemble du monde protestant. Le nom de Marie Dentière ( v. 1490-1561 )
s’ajoute à ceux de personnalités plus connues des débuts de la Réforme : Pierre
Valdès ou Valdo ( v. 1140-1217 ), initiateur du mouvement vaudois; John
Wycliffe ( v. 1330-1384 ), auteur de la première traduction de la Bible en
anglais; et Jean Hus ( v. 1369-1415 ), dont les enseignements sont à l’origine
du mouvement hussite en Bohème.

Lors d’une conférence organisée par le Conseil national des Églises de l’Inde,
du 2 au 4 novembre 2002, plusieurs groupes religieux et ONG ( Organisations non
gouvernementales ), ont mis sur pied un nouvel organisme, le Forum pour les droits de
l’enfant, chargé de diriger la Campagne contre le travail des enfants. Selon une étude
nationale gouvernementale de 2000, 10 230 000 millions d’enfants âgés de moins
de 14 ans travailleraient en Inde, même si la Campagne contre le travail des enfants,
organisation non gouvernementale, estime que ce chiffre est dix fois plus élevé, soit de
111 000 000. Les parents pauvres se trouvent « forcés d’envoyer les
jeunes enfants travailler pour apporter un revenu complémentaire au foye r» au lieu
de les laisser aller à l’école, selon Reggie Gomes du Forum. Certaines industries
emploient un grand nombre d’enfants, car ils ont des « doigts agiles » par
ailleurs, fait remarquer Reggie Gomes, si les employeurs recherchent des enfants, c’est
principalement parce qu’ils peuvent leur verser des salaires très bas.

Les Églises membres de la Conférence des Églises européennes
( KEK ) et du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe ( CCEE ),
signataires de la Charte œcuménique à Strasbourg en avril 2001, se sont retrouvées
début septembre à Ottmaring, en Allemagne, pour se dire mutuellement où en est le
processus de réception un an et demi après. La déclaration finale souligne que
« dans de nombreuses régions nous en sommes encore au début du processus de
réception, que le processus de réception reflète la diversité de nos exprériences et
de la vie de nos Églises et que la fonction de la Charte varie pour s’adapter aux
différents contextes dans lesquels elle est utilisée et réalisée. »

La Charte œcuménique, approuvée il y a un an à Strasbourg par la KEK et la
CCEE a été signée le 1er octobre 2002 par les responsables des Églises chrétiennes de
Hongrie. Les Églises des Pays-Bas ont été les premières à signer cette Charte. Le
texte a été traduit en hongrois et a été distribué lors de la rencontre du 1er
octobre. Avant la cérémonie à Budapest s’est tenu un colloque sur la Charte, durant
lequel des experts des Églises calviniste, luthérienne et catholique ont commenté la
déclaration œcuménique. Pendant la liturgie de la signature, les huit responsables des
Églises chrétiennes hongroises ont exprimé leur décision de continuer le chemin
œcuménique voulu par le Christ et pour le bien d’une Europe unie.

Le Conseil central des juifs allemands se félicite du projet de loi du
gouvernement allemand qui prévoit donner à leur communauté le même statut légal que
les Églises catholique et protestantes. Le projet de loi sera ratifié par la signature
d’un accord entre le gouvernement et le Conseil. Selon cet accord, le gouvernement de
Berlin pourra financer les institutions communautaires juives, notamment les écoles et
autres institutions tels les jardins d’enfants et les hôpitaux, et légaliser
l’instruction religieuse juive à l’école.

Le Conseil œcuménique des Églises ( COE ) a mis en ligne la
Conseil œcuménique des Églisessite web de la Décennie « vaincre la
violence » ( 2001-2010 ) : les Églises en quête de réconciliation
et de paix, qu’on trouvera sous [www.vaincrelaviolence.org]. Ce site en quatre langues
( français, anglais, allemand et espagnol ) a été conçu pour aider les
Églises, organisations et personnes engagées dans la recherche de la paix, de la justice
et de la réconciliation à établir des contacts et des relations entre elles, à
partager leurs ressources et leurs exprériences, à faire connaître les manifestations
qu’elles organisent et à échanger des informations sur les initiatives mises en place.
Le site propose aussi du matériel propre au COE tel qu’un nouveau guide d’étude sur les
quatre thèmes principaux de la Décennie, des idées pour participer à l’initiative dans
les communautés locales, une liste des coordinatrices et coordinateurs régionaux et
nationaux, ainsi que des groupes de discussion par courrier électronique et une
documentation visuelle.

L’année 2003 sera l’Année de la Bible en Suisse, en Allemagne, en Autriche,
en France et dans le Bénélux. L’idée d’une année de la Bible, explique Daniel Galataud
de la Société Biblique Suisse, « consiste d’une part à rappeler l’importance des
textes saints pour notre histoire comme pour notre culture, mais aussi à favoriser la
découverte et la lecture auprès d’un public aussi large que possible». Quatre objectifs
ont donc été déterminés : diffuser davantage la Bible, démontrer sa pertinence,
augmenter sa lecture et développer cette pratique en groupe. Les organisateurs français
de l’Année de la Bible ont établi une stratégie en deux temps avec six mois consacrés
aux chrétiens et la Bible et six mois à tous ceux qui se trouvent hors des temples.

La liturgie d’ouverture de la dixième assemblée de la Fédération luthérienne
mondiale
se tiendra dans la cathédrale catholique de Saint-Boniface. Cet espace
sacré détruit par le feu en 1968 et rebâti, a été l’hôte de la liturgie d’ouverture
du congrès de l’Église Évangélique luthérienne au Canada ( ELCIC ), en
1985. Dans un pays qui possède peu de grandes églises luthériennes, l’ELCIC a souvent
célébré ses assemblées nationales dans des églises catholiques ou anglicanes. Des
liens œcuméniques étroits rendent cette pratique naturelle et très appréciée. Les
communautés française et métisse ( d’origine française et aborigène )
maintiennent de fortes traditions linguistiques et culturelles à Winnipeg. À
l’intérieur de la cathédrale, l’image d’un Christ métis ouvrant ses mains blessées
accueille les fidèles à la table de la commu-nion. Ici, au milieu de la mort et d’une
nouvelle vie, des gens du monde entier seront réunis pour cette liturgie d’ouverture de
l’assemblée qui se déroulera du 21 au 31 juillet 2003, sous le thème « Pour
guérir le monde ». Pour renseignements : tél. : + 41/22791 63 71 ou
63 72; fax : + 41/22791 66 30, [www.flm-assemblee.org].

La 1ère Session du Conseil Européen des religions s’est tenue les 11 et 12
novembre 2002, à Oslo. Ce Conseil, constitué des responsables catholiques, protestants,
orthodoxes, juifs et musulmans, a été créé en mars dernier. Les participants à la
réunion d’Oslo ont discuté des perspectives de développement du dialogue entre les
religions, les cultures et les civilisations, afin de répondre au fanatisme et au
terrorisme tant au niveau local qu’international.

Une rencontre œcuménique élargie réunissait des représentants des
Églises orthodoxes du Proche-Orient et les patriarches catholiques orientaux le 29
octobre 2002 à Rabouweh Liban. Il est apparu nécessaire aux délégués des
Églises orthodoxes et catholiques de changer de manière radicale la nature du Conseil
des Églises chrétiennes du Moyen-Orient qui a été créé il y a vingt-cinq ans dans
des circonstances ecclésiales différentes de celles d’aujourd’hui. L’amélioration des
relations entre les Églises, marquée par une approche commune dans un esprit de
« fraternité et d’amour », à laquelle on assiste aujourd’hui, implique une
nouvelle conception du travail en commun. Abordant un autre sujet, le père Paul Wehbeh,
prêtre orthodoxe du diocèse de Beyrouth, a présenté le projet d’un ouvrage de
catéchèse commun, qui pourrait servir, au Liban, tant aux catholiques qu’aux orthodoxes.

La 19e Session de la Commission Mixte des Évêques catholiques et orthodoxes
d’Amérique du nord
a eu lieu du 2 au 4 octobre 2002, à Chicago
(Illinois). Elle a étudié notamment le document sur la primauté dans
l’Église, adopté en 1999 par la commission internationale pour le dialogue
catholique-anglican. Après avoir montré que l’interprétation de la primauté s’était
développée de manière différente en Orient et en Occident, le métropolite MAXIME de
Pittsburg s’est prononcé pour un retour à la décision du concile de Constantinople de
879-880 qui reconnaît la primauté des sièges de Rome et de Constantinople, chacune dans
son aire géographique propre. Le père Alexandre Golitzin, prêtre de l’Église orthodoxe
en Amérique a présenté une communication sur les documents de travail élaborés par la
commission mixte de dialogue théologie catholique-orthodoxe des États-Unis, l’un sur le
baptême, l’autre sur le « Filioque ». L’Évêque Séraphin d’Ottawa
( Église orthodoxe en Amérique ) et Mgr Dale Melczek, évêque de
Gary ( Indiana ), ont présenté chacun un exposé sur le système de la
formation pastorale dans leurs Églises respectives. La commission a également examiné
les documents récents de l’épiscopat catholique des États-Unis concernant les cas
d’abus sexuels par des prêtres et a fait un tour d’horizon des relations œcuméniques
entre les deux Églises sur le plan international. Créée en 1981, la commission mixte
des évêques catholiques et orthodoxes d’Amérique du Nord est composée de seize
membres, huit orthodoxes et huit catholiques.

La 63e session du dialogue théologique catholique-orthoxdoxe d’Amérique du Nord
s’est déroulée, du 31 octobre au 2 novembre 2002 dans les locaux de l’Université
Saint-Paul, à Ottawa. La Commission a poursuivi son étude du contexte historique et des
implications théologiques et ecclésiologiques liées à l’adoption du Filioque dans le
symbole de Nicée-Constantinople par l’Église d’Occident. Ouvert en 1965, le dialogue
théologique catholique-orthodoxe d’Amérique du Nord est placé sous les auspices des
Conférences des évêques catholiques des États-Unis et du Canada et de la Conférence
permanente des évêques orthodoxes canoniques en Amérique. La commission est composée
de trente membres, évêques, prêtres et théologiens laïcs, à part égale entre
catholiques et orthodoxes.

Une campagne en faveur de pratiques commerciales « justes » est
lancée par l’Alliance œcuménique « agir ensemble », qui représente des
centaines de milliers de chrétiens dans le monde. La campagne de trois ans vise à
assurer que les droits de l’homme et la protection de l’environnement sont des critères
essentiels dans les ententes commerciales et les accords économiques. L’un des
éléments-clés de cette initiative est une pétition réclamant que les règles
internationales régissant le commerce tiennent compte des êtres humains, et pas
seulement des forces commerciales.

La Ligue musulmane d’Allemagne CC a organisé à Arnoldshain, Allemagne, du
1er au 3 novembre 2002, un colloque interreligieux en collaboration avec l’Académie
évangélique d’Arnoldshain et l’académie Thomas More de Francfort. Quatre-vingts hommes
et femmes de religion juive, chrétienne ou musulmane ont participé au colloque qui
traitait de « L’étranger dans le judaïsme, le christianisme et l’islam. »
L’événement comportait des conférences par des théologiens et personnalités
représentant les trois religions selon leurs points de vue respectifs, un concert de
chansons yiddish et un spectacle de cabaret. Le colloque avait été organisé de façon
à inclure la prière musulmane du vendredi, les célébrations du sabbat juif, un dhikr
soufi et une célébration dominicale chrétienne. Un autre colloque est prévu pour 2003
et les organisateurs souhaitent en faire un événement annuel. La Ligue musulmane
d’Allemage CC organise régulièrement des activités réunissant chrétiens et musulmans.
Vous êtes invités à visiter le site web [www.muslimliga.de] ( en allemand ).

Une déclaration commune par les Églises orthodoxes orientales et la Communion
anglicane
sur la divinité du Christ « met fin à 1 700 ans de
division sur la christologie de l’Église », a déclaré le révérend Harold
Nahabedian de l’Église Sainte-Marie-Madeleine de Toronto. « Elle rassemble ces deux
communautés. Fondamentalement, elle déclare que ce que chaque Église a enseigné au
cours des siècles est conforme à la foi, bien qu’elles aient utilisé un langage
différent. » La déclaration commune de novembre 2002 a été soumise aux
autorités des deux Églises pour étude. Une autre rencontre est prévue en Irlande en
2003, et les deux groupes y discuteront de la Vierge Marie. Parmi les sujets qui feront
l’objet de discussions futures on note la procession de l’Esprit Saint, l’autorité dans
l’Esprit Saint, l’autorité dans l’Église, l’ecclésiologie, la mission de l’Église, les
sacrements, la sexualité humaine, la mission et le soin pastoral. Il y a six Églises
orthodoxes orientales : copte, syrienne, arménienne, éthiopienne, érythréenne et
malankare. Elles sont en communion les unes avec les autres. On les appelle aussi Églises
pré- ou non chalcédoniennes.

Le rabbin Jack Bemporad, directeur du Centre pour la compréhension
religieuse, à Englewood, N.J., a parlé le 13 décembre 2002 au Centre Pro Unione de
Rome, devant un auditoire d’étudiants en théologie et de promoteurs du dialogue
judéo-chrétien. Il a déclaré que le document de 2001 de la Commission biblique
pontificale Le peuple juif et ses saintes Écritures dans la Bible chrétienne
réaffirme l’enseignement catholique que l’Alliance de Dieu avec le peuple juif n’a jamais
été abrogée et que l’attente juif du Messie n’est pas vaine. Devant l’attente patiente
des juifs de la venue du Messie, les chrétiens sont encouragés à garder vivante leur
propre espérance. « Le concept du Messie n’est pas aussi central dans la pensée
juive que dans le christianisme », a déclaré Bemporad. Dans plusieurs cercles
juifs, a-t-il dit, l’attente n’est pas tant celle d’un seul homme qui apporterait le
royaume de Dieu, que d’une nouvelle humanité qui donnerait naissance à un règne de
justice et de paix. Bemporad a dit à son auditoire que « En connaissant
l’environnement de Jésus et son langage, vous comprenez davantage qui il est et ce qu’il
a enseigné ». Comme le déclare le document du Vatican, « Sans l’Ancien
Testament, le Nouveau Testament serait un livre indéchiffrable, une plante privée de ses
racines et destinée à se dessécher. »

Deux détenus du pénitencier de l’État du Kentucky, à Eddyville, se sont
rendus compte un jour que, malgré la détention, leur vie pouvait encore avoir un sens et
un but. Ils ont demandé à Sr Christine Beckett, aumônier bénévole à la
prison, de parrainer leurs efforts. C’est ainsi qu’a pris naissance, en juillet 2002, le
Children’s Fund Project, dirigé entièrement par des détenus, et dont Sr
Beckett est la déléguée communautaire, le porte-parole et le conseiller spirituel.
Parce qu’ils croient que la pauvreté est à la racine du crime, l’objectif de
l’initiative est de recueillir des fonds pour les enfants qui vivent dans la pauvreté et
les jeunes à risque. Depuis son inauguration, le projet a fait des contributions à
plusieurs organisations du Kentucky qui viennent en aide aux enfants afin de les
détourner d’une vie de crime. Les détenus ont trouvé trois moyens de recueillir de
l’argent pour les enfants : en fabriquant et en vendant des objets d’artisanat, en
recueillant des dons volontaires auprès de détenus et en récupérant les canettes
d’aluminium des poubelles du pénitencier. Ils reçoivent de 38 à 40 cents pour chaque
livre d’aluminium. Le travail d’un mois a récemment donné environ 200 $, ce qui
représente 15 000 canettes triées et aplaties. Thomas Lantry, un détenu, a
déclaré « ces gars-là me motivent ». Quand il leur a demandé pourquoi ils
écrasaient des canettes avec le pied, ils ont répondu que c’était pour les enfants.
« En travaillant avec eux j’évite les ennuis et j’aide des enfants — c’est
l’important. » Lantry dit que les réactions favorables de « Sister
Chris » ( comme les détenus appellent Sr Beckett ), les photos
des enfants qu’ils ont aidés et les lettres de remerciements les stimulent.

Les quarante-quatre pays membres du Conseil de l’Europe ont décidé
d’instituer une journée de la mémoire consacrée à la Shoah dans tous les
établissements scolaires, à compter de 2003. Les formes et la date de l’organisation de
cette « Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes
contre l’humanité » seront laissées à l’appréciation de chaque État. La France
retient le 27 janvier, date de la libération d’Auschwitz en 1945, pour organiser cette
journée commémorative.

La 20e rencontre protestants-orthodoxes de France s’est déroulée, le 21
novembre 2002, sous la coprésidence du pasteur Arnold de Clermont, président de la
Fédération protestante de France. Le thème retenu pour cette rencontre portait sur
« la prière », un thème en relation avec les inquiétudes exprimées dans
certaines Églises orthodoxes au sujet des célébrations communes organisées
notamment dans le cadre du Conseil œcuménique des Églises. L’accent, chez les
orthodoxes, est mis sur la prière communautaire liturgiques, a expliqué le père Michel
Evdokimov. Chaque fidèle est invité et habitué à « couler sa prière personnelle
dans le moule de formulations transmises par une traditions souvent millénaire ».
Parallèlement à cette prière communautaire, il existe aussi une prière intérieure, la
« prière de Jésus » ou « prière du coeur », invocation
permanente du nom de Jésus qui « ouvre à la présence ineffable de Dieu ».
À l’opposé, c’est la prière « spontanée » qui prévaut chez les
protestants, a déclaré le pasteur Antoine Nouis. Elle se situe dans la ligne de ce qu’il
a nommé « l’individualisme protestant ». Primauté de la conscience
personnelle face à tout pouvoir institutionnel, a-t-il encore expliqué. Dans la
discussion qui s’est engagée après ces communications la question s’est posée :
prière ecclésiale et prière personnelle s’opposeraient-elles ? Pour les
participants, il s’agirait là plutôt d’une fausse opposition. Comme d’habitude, la
rencontre a aussi été l’occasion d’échanges d’informations sur la vie des Églises
orthodoxes et protestantes.

Une consultation internationale protestantes-orthodoxes sur l’ecclésiologie
s’est tenue du 28 novembre au 1er décembre 2002 dans les locaux de l’Académie orthodoxe
de Crète, à Chania. Le thème choisi portait sur le document intitulé « L’Église
de Jésus-Christ » adopté à Vienne en 1994 et développant, à partir d’une
perspective ecclésiologique, le consensus fondamental des Églises de la Réforme, tel
qu’il a été formulé dans la concorde de Leuenberg de 1973. L’analyse du document
« L’Église de Jésus-Christ » a fait ressortir que certains passages du texte
exprimaient des « positions communes », tandis que d’autres
« nécessitaient une clarification du point de vue orthodoxe » et que d’autres
encore étaient considérés comme restant « sujets à controverse », indique
un communiqué après la rencontre. Ce document a mis en évidence l’existence d’une
position commune sur le fait que « l’Église repose sur la Parole du Dieu
trinitaire », qui est donc reconnue comme fondement et source de son action. Quant
aux points restant sujets à controverse, ils tournaient autour des questions
suivantes : l’Église peut-elle être qualifiée de
« pécheresse » ? une célébration commune de l’eucharistie peut-elle
envisagée alors que subsistent encore des différents doctrinaux ? Les participants
se sont félicité de « l’atmosphère constructive et conviviale » qui a
marqué leurs travaux et souhaitent que la Conférence des Églises européennes et la
Communion ecclésiale de Leuenberg s’engagent à favoriser la poursuite du dialogue ainsi
amorcé.

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