À la fête de Diwali, le président du Conseil Pontifical pour le Dialogue
Interreligieux a adressé ses voeux les meilleurs aux croyants hindous et leur a
proposé d’éduquer nos communautés respectives au dialogue pour assurer la paix à
l’avenir. « La guerre et la violence menées au nom de la religion sont contraires
au véritable esprit de la religion et peuvent menacer son existence même », disait
le Cardinal Francis Arinze dans son message. La fête de Diwali, ou Deepavali,
est une fête des lumières où la déesse de la bonne fortune rend visite à chaque
maison éclairée d’une lampe. La célébration est basée sur un ancien mythe qui raconte
la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur la noirceur, de la vie sur
la mort et du bien sur le mal. Placée pendant trois jours en automne, cette fête marque
le début de la nouvelle année, la réconciliation familiale et l’adoration de Dieu.
Dans une déclaration conjointe datée du 23 octobre, les
coparraineurs des Conversations entre baptistes du sud et catholiques, aux États-Unis,
ont annoncé la fin de leurs conversations officielles. Le comité des évêques
américains pour les affaires œcuméniques et interreligieuses, coparraineur catholique,
a déclaré que la décision de mettre un terme aux conversations est venue du
coparraineur baptiste, le comité nord américain de la mission de la Convention baptiste
du sud. Le comité a dit « être d’accord à regret avec cette décision » et
« demeurer ouvert à la conversation si l’occasion se présente de nouveau à
l’avenir. »
Deux évêques représentaient l’Église orthodoxe lors du synode
général des évêques catholiques à Rome, du 6 au 12 octobre dernier. Le métropolite
Ambroise, évêque du diocèse d’Oulu (Finlande), et l’évêque Emmanuel, auxiliaire du
diocèse de Belgique, composaient la « délégation fraternelle » envoyée par
le patriarcat œcuménique, à l’invitation du pape Jean-Paul II. Lors de la
cérémonie d’ouverture du synode, le métropolite Ambroise donnait lecture d’un message
du patriarche œcuménique Bartholomée Ier, « premier parmi les égaux » dans
l’épiscopat orthodoxe, qui souligne toute l’importance du thème choisi cette année par
le synode : « Le rôle de l’évêque dans la proclamation de la Bonne
Nouvelle ». Quelques jours plus tard, le métropolite s’adressait personnellement
aux évêques catholiques venus du monde entier, affirmant que les questions de mission et
de témoignage de l’Évangile dans la société du XXIe siècle étaient également
partagées par les évêques orthodoxes. « Ces défis se posent de la même façon
pour l’Église orthodoxe », a-t-il fait remarquer, avant de déclarer :
« Nous partageons vos difficultés et vos joies dans votre service du
Christ ».
Des divergences de vues sur le ministère ordonné sont l’obstacle
principal au progrès œcuménique entre catholiques et protestants, ont déclaré les
participants à un colloque à Rome. Le colloque, coparrainé par l’université
bénédictine Saint-Anselme et la faculté vaudoise de Rome, était centré sur la
manière dont catholiques et protestants comprennent les sacrements. L’événement, auquel
participaient des théologiens de partout dans le monde, coïncidait avec le deuxième
anniversaire de la signature de la Déclaration commune entre catholiques et luthériens
sur la doctrine de la justification, qui définit la théologie du salut.
Les dons pour la reconstruction de l’église orthodoxe Saint-Nicolas,
qui s’élevait dans le quartier d’affaires de Manhattan, à New York, à 150 mètres du
World Trade Center, se multiplient. Dès le 22 septembre, le patriarche œcuménique
Bartholomée 1er a annoncé que le patriarcat attribuait une somme de 50 000 $ (56 047
€) à la reconstruction de l’église. La municipalité de Bari, ville du sud de
l’Italie où sont conservées depuis la fin du XIe siècle les reliques de saint Nicolas,
a annoncé son intention d’apporter une contribution de 500 000 $ (560 470 €). Le
Conseil juif des États-Unis a quant à lui décidé, le 16 octobre, d’offrir 10 000 $ (11
209 €). L’archevêque Dimitiri de New York, qui est à la tête de l’archevêché
grec du patriarcat œcuménique aux États-Unis, a salué ce don comme « authentique
geste du coeur ». Il a également remercié la municipalité et les habitants de
Bari. On note également de nombreuses initiatives privées. Fondée par des émigrants
grecs en 1916 dans un petit immeuble datant du milieu du XIXe siècle, l’église
Saint-Nicolas a été entièrement détruite lors de l’effondrement des tours jumelles
(Twin Towers) du World Trade Center, le 11 septembre dernier.
La 61e séance du Dialogue théologique catholique-orthodoxe d’Amérique du
Nord s’est déroulée du 11 au 13 octobre, au collège Saint-Paul, à Washington,
sous la coprésidence de l’archevêque de Milwaukee, Mgr Rembert Weakland, côté
catholique, et du métropolite Maxime de Pittsburg (patriarcat œcuménique), côté
orthodoxe. Poursuivant l’étude sur les problèmes liés à l’addition du Filioque dans le
symbole de Nicée-Constantinople qu’elle mène depuis 1999, la commission a entendu le
père Brian Daley, théologien jésuite, et le père Alexandre Golitsin, prêtre
orthodoxe, sur la théologie trinitaire chez saint Cyrille d’Alexandrie, le père Ronald
Roberson, professeur au Saint Paul’s College, dans un exposé sur la doctrine trinitaire
chez le théologien jésuite américan Edward Kilmartin, et le père Nicolas Apostola
traitant du même sujet dans l’oeuvre du père Dumitru Staniloe, théologien orthodoxe
roumain. Deux documents de synthèse présentant les dimensions historiques et
théologiques de la question du Filioque du point de vue catholique et du point de vue
orthodoxe ont ensuite été commentés par le père Pierre Galadza et par Susan Ashbrook
Harvey respectivement. Les participants ont également fait le point sur les principaux
événements qui ont marqué la vie de leur Église au cours de ces derniers mois. Ouvert
en 1965, le dialogue théologique catholique-orthodoxe d’Amérique du Nord est placé sous
les auspices des Conférences épiscopales catholiques des États-Unis et du Canada et de
la Conférence permanente des évêques orthodoxes canoniques en Amérique.
Le théologien et historien orthodoxe français Olivier Clément a
été récompensé à l’occasion de son 80e anniversaire, le 16 novembre dernier, par le
prix Logos-Eikon que le Centre d’études et de recherches Ezio Aletti de Rome lui a
attribué pour l’ensemble de son oeuvre. Depuis sa fondation en 1993, le Centre Aletti se
propose de promouvoir la rencontre et le dialogue entre chrétiens d’Orient et d’Occident.
Au cours de cette même réception, Olivier Clément a également reçu un doctorat
honoris causa qui lui a été conféré par l’université du Sacré-Cœur du Connecticut
(États-Unis). Après quelques paroles de remerciement, Olivier Clément a lancé un
vibrant appel en faveur de l’unité des chrétiens : « Ce Dieu qui s’ouvre et
révèle qu’il porte en lui le mystère de l’autre, ce Dieu de la kénose et de la
liberté, ce Dieu qui s’incarne pour triompher de la mort et de l’enfer, nous devons en
témoigner ensemble ».
Une consultation des femmes orthodoxes a eu lieu à Genève du 11 au
16 octobre dernier, sur le thème « Être Église : voix et visions de
femmes ». Cette rencontre avait pour objectif de consulter des chrétiennes
orthodoxes sur les suites à donner à l’action et à la réflexion amorcées pendant la
décennie « Solidarité des Églises avec les femmes » de 1988 à 1998. Plus
précisément, il s’agissait de leur soumettre un texte élaboré à ce sujet, dans le
cadre du COE, afin qu’elles puissent éventuellement le compléter ou l’amender dans une
perspective orthodoxe. Ont participé à cette consultation des théologiennes et des
femmes impliquées dans la vie de leurs Églises, venues de France, de Suisse, de
Bulgarie, de Géorgie, de Grèce, de Roumanie, du Moyen-Orient, des États-Unis et
d’Australie.
Un colloque international sur « La famille dans les sociétés
post-athées » s’est tenu du 29 septembre au 6 octobre, dans les locaux de
l’Académie de théologie de Kiev et de l’Académie Mohyla. Placé sous la présidence du
métropolite Vladimir de Kiev, ce colloque a réuni environ 150 participants venus
d’Ukraine, de Russie, de Biélorussie, de France, d’Italie et de Grèce. De nombreux
théologiens, philosophes, sociologues, psychologues et historiens ont, durant une
semaine, analysé la situation, souvent dramatique, de la vie familiale dans les
sociétés d’Europe de l’Est, mais aussi en Occident. Parmi les intervenants orthodoxes
figuraient Constantin Sigov, directeur du Centre européen en sciences humaines de Kiev et
organisateur de ce colloque, le père Hilarion Alfeiev, responsable des relations
interchrétiennes au patriarcat de Moscou, Antoine Arjakovsky, attaché de coopération à
l’ambassade de France à Kiev, tandis que, côté catholique, on notait la présence de
Mgr Nicolas Eterovitch, nonce apostolique en Ukraine, ainsi que de Mgr Pierre Duprey,
ancien secrétaire du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.
L’archevêque de Cantorbéry, George Carey, chef spirituel des 70
millions d’anglicans dans le monde, a décidé de prendre sa retraite cette année. Il
quittera ses fonctions en octobre, peu avant d’avoir 67 ans, après avoir aidé à
l’organisation du jubilé marquant le 50e anniversaire de règne d’Elisabeth II, tâche
qu’il aurait acceptée à la demande de la souveraine. Lors d’une conférence de presse
tenue le 8 janvier, un représentant de l’Église précisait que les évêques pouvaient
prendre leur retraite dès l’âge de 65 ans. George Carey est archevêque depuis 1991. Les
pressions de cette charge se sont constamment multipliées alors que le siège de
Cantorbéry se développait pour devenir la présidence de facto de la Communion anglicane
mondiale. La nomination des évêques de l’Église d’Angleterre est faite au nom de la
reine Elisabeth II, mais, en pratique, ceux-ci sont choisis par le gouvernement
britannique. Le nouvel archevêque de Cantorbéry sera donc choisi par le premier
ministre, Tony Blair, lui-même anglican, sur une liste comportant deux noms qui lui sera
soumise par les autorités ecclésiastiques. L’archevêque Carey a passé une grande
partie de son temps à essayer de résoudre les divisions potentielles au sein de la
Communion anglicane. Trois ans après le début de son mandat, les premières femmes
prêtres ont été ordonnées en 1994 – démarche qu’il a beaucoup appuyée. L’Église
d’Angleterre et la Communion anglicane doivent faire face à la question — non résolue
— de l’homosexualité. George Carey a affirmé clairement son opposition à l’ordination
d’homosexuels.
Lors de sa troisième session tenue en Hongrie du 15 au 20 novembre
2001, la Commission spéciale sur la participation des orthodoxes au Conseil œcuménique
des Églises a pris une décision importante en affirmant que « le consensus était
le mode de prise de décision le plus approprié pour les organes directeurs du
COE ». Par consensus elle entend une méthode qui « a pour but de dégager
l’opinion générale prévalant parmi les participants à une réunion sans recourir au
vote ». La Commission spéciale a été créée par la VIIIe assemblée du COE à
Harare en Conseil œcuménique
des Églisesons exprimées par les Églises orthodoxes et
orientales préchalcédoniennes devant certaines évolutions du COE. Une session
plénière à Helsinki, Finlande, du 27 mai au 2 juin 2002 permettra à la Commission de
préparer le rapport final qu’elle soumettra lors de la prochaine rencontre du Comité
central du COE du 26 août au 3 septembre à Genève.
Un pas vers la réunion de l’Église d’Angleterre et de l’Église méthodiste,
qui se sont séparées à la fin du XVIIIe siècle, a été proposé aux deux Églises
pour étude au cours de l’année avoir l’espoir qu’il sera ratifié à l’été 2003. La
proposition invite les deux Églises à conclure un accord par lequel chacune
reconnaîtrait l’autre comme une véritable Église — membre de l’Église une, sainte,
catholique et apostolique définie par le Credo de Nicée-Constantinople — et
reconnaîtrait également leurs baptême, eucharistie et ministères respectifs. Si la
proposition est acceptée, les deux Églises pourraient alors considérer de poursuivre
vers la pleine communion, avec échange de ministres et, éventuellement, vers la pleine
unité visible.
Durant une visite en Iran, du 11 au 14 janvier, le patriarche
Bartholomée Ier, chef spirituel des chrétiens orthodoxes, a lancé un appel au dialogue
entre les responsables musulmans et chrétiens. « Nous devrions écouter les autres
avec attention et sincérité et avec la volonté de comprendre et d’accepter le dialogue,
sans arrogance ni fanatisme, afin que ce dialogue permette de surmonter les préjugés et
tout ce qui empêche la coexistence pacifique ». La visite de Bartholomée Ier
était la première effectuée par un patriarche orthodoxe depuis la révolution islamique
de 1979 en Iran. Il s’est entretenu avec le président réformateur Mohammad Khatami et le
guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei. Le président
Khatami a lancé un appel au dialogue interreligieux durant cette rencontre et a exhorté
les croyants de toutes les religions à « suivre les messages des prophètes et à
encourager les valeurs religieuses, afin de mettre fin à la discrimination et à
l’injustice et d’écarter les menaces qui pèsent sur la civilisation ».
Les participants à la rencontre annuelle de la Commission mixte de la
Conférence des Églises européennes (KEK) et du Conseil des conférences épiscopales
d’Europe (CCEE), tenue à la fin de janvier à Ottmaring, Allemagne, ont fait une
évaluation préliminaire des discussions, rencontres et projets œcuméniques qui ont
été réalisés en Europe à la suite de la Charte œcuménique publiée à Strasbourg,
France, l’année dernière. La Commission mixte a aussi étudié la possibilité de
convoquer une troisième assemblée œcuménique européenne pour faire suite à celles
tenues à Bâle en 1989, et à Graz en 1997. Les participants ont aussi entendu un rapport
sur les activités du comité Islam en Europe et de la conférence internationale
« Chrétiens et musulmans en Europe » tenue à Sarajevo, du 12 au 16 septembre
2001.
Un récent document du Vatican affirme que le christianisme ne peut
être pleinement compris sans une réflexion sur la révélation divine contenue dans la
Bible juive. Le document de plus de 200 pages, intitulé Le Peuple juif et ses saintes
Écritures dans la Bible chrétienne et publié par la Commission biblique pontificale
souhaite promouvoir l’amour envers les juifs dans l’Église du Christ, après les
« crimes abominables » dont ils ont été victimes pendant la Seconde guerre
mondiale. Il affirme qu’à la lumière des Écritures, il n’y aurait pas dû y avoir
rupture entre l’Église du Christ et le peuple juif et que le Nouveau Testament reconnaît
l’autorité de l’Ancien Testament comme révélation divine et ne peut être compris qu’en
profonde relation avec lui et avec la tradition juive qui l’a transmis.
Un groupe de travail sur la Décennie « vaincre la violence »
(DVV) s’est réuni du 25 au 27 janvier dernier afin de préparer un document d’étude à
l’intention des Églises sur le thème de la décennie. Le document sera centré sur
quatre thèmes principaux, qu’une enquête effectuée auprès des Églises de 2000 à 2001
a fait apparaître comme les causes profondes de la violence : l’esprit et la logique
de la violence, le bon et le mauvais usage du pouvoir, les questions de justice,
l’identité et la pluralité religieuses. « Les thèmes ne sont pas destinés à la
seule étude théorique ; ils doivent être des lentilles qui permettront aux
Églises de mieux prendre conscience des défis qui leur sont lancés alors qu’elles
s’efforcent de vaincre la violence, et les aideront à trouver des solutions durables et
constructives » a déclaré le coordinateur de la DVV, Deenabandhu Manchala. Les
délégués à l’Assemblée du Conseil œcuménique des Églises tenue à Harare au
Zimbabwe en 1998 ont décidé la proclamation d’une Décennie « vaincre la
violence ». La Décennie, inaugurée dans le monde entier en février 2001, vient
ajouter sa pierre aux initiatives déjà en cours à travers le monde visant à créer une
culture de la non-violence. Pour toute information complémentaire, s’adresser à :
Diana Mavundure, Responsable de la communication de la DVV, Tél. : (+41 22) 791 67
01 ou à Karin Achtelstetter, Responsable des relations avec les médias Tél. : (+41
22) 791 61 53 Portable : (+41) 79 284 52 12.
Un adulte sur quatre qui navigue sur l’Internet recherche un contenu
religieux ou spirituel, selon une étude publiée le 23 décembre par le Pew Internet
& American Life Project. Un sondage téléphonique auprès de 500 utilisateurs
d’Internet a trouvé que plus de gens recherchent de la spiritualité sur le Web qu’il y a
un an — 28 millions contre 20 millions l’année précédente. La grande majorité des
chercheurs de religions — 84 pour cent — fréquentent déjà un lieu de culte et
pratiquent plus régulièrement que le reste de la population. Soixante-neuf pour cent ont
déclaré chercher de la documentation pour enrichir leur propres connaissances
religieuses.
Les Journées chrétiennes de la communication se sont déroulées en
France du 1er au 7 février. Elles fournissent aux mouvements, organisations et
communautés catholiques et protestants l’occasion de publier leurs initiatives récentes
dans le domaine de la communication, depuis les bulletins paroissiaux jusqu’à l’internet.
Le site web des JCC www.lesjcc.org offre des
méditations et des documents sur les médias.
Une majorité d’Américains jugent les musulmans favorablement, selon
un sondage effectué par ABC News/Beliefnet. Le sondage téléphonique national a
révélé que 57% des 1 023 adultes contactés disent que l’islam enseigne la paix, non la
violence. Même si 61 % des Américains avouent ne pas savoir grand chose de cette
religion qui croît rapidement, 42% croient que l’islam enseigne le respect des
non-musulmans, contre 22% qui disent le contraire. Les impressions négatives ont aussi
baissé, de 39 % en octobre à 24 % en décembre.
Une orthodoxe, Helen Huszagh, est la nouvelle président du Conseil
des Églises des États-Unis, organisme œcuménique qui réunit les Églises anglicanes,
protestantes et orthodoxes du pays. Première femme orthodoxe à détenir ce poste, Mme
Huszagh, âgée de 64 ans, est avocat pour une entreprise de Chicago qui a été longtemps
membres du conseil de l’archidiocèse grec orthodoxe des États-Unis. Son intronisation
s’est déroulée au cours d’une cérémonie dans la cathédrale orthodoxe d’Oakland,
Californie.
Quelque 70 000 jeunes anglicans, catholiques, protestants et orthodoxes
de nombreux pays d’Europe se sont réunis à Budapest, en Hongrie, du 28 décembre 2001 au
1er janvier 2002, pour la 24e rencontre européenne des jeunes organisée par la
communauté œcuménique de Taizé sur le thème : « Aime et dis-le par ta
vie ». Des jeunes d’Europe centrale et de l’Est ont pris la parole au cours de
diverses activités telles les réunions de prière et les forums tenus dans des églises
de la ville et le parc des Exposition, transformé en lieu de prière. C’est là que les
participants se retrouvaient à la fin de chaque journée pour des prières communes et
des réflexions de Frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé. Parmi les
personnalités qui ont envoyé des messages à la rencontre on note le patriarche de
Moscou, Alexis II, le pape Jean-Paul II, l’archevêque de Cantorbéry, Mgr George Carey,
et le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan.
Le rapport d’une recherche du Centre national de l’Université Columbia sur
l’abus de substances intoxicantes révèle une plus grande tendance à fuir
l’alcool ou la drogue chez les personnes qui fréquentent l’église régulièrement ou qui
considèrent personnellement que la religion est importante, qu’elles soient ou non
pratiquantes. Les adultes qui ne vont jamais à l’église sont cinq fois plus susceptibles
d’avoir fait usage de drogues illicites et près de sept fois plus susceptibles de boire
à l’excès. Chez les adolescents, ceux qui ne sont jamais allés à l’église sont deux
fois plus susceptibles de fumer et de boire que ceux qui fréquentent l’église
régulièrement. L’étude suppose que la religion pourrait avoir un impact positif en
dénonçant spécifiquement l’usage de drogues et d’alcool, en donnant un
« sentiment d’acceptation et d’appartenance » ou en donnat espoir en l’avenir.
Le rapport recommande de donner une plus grande formation aux professionnels engagés dans
le domaine religieux pour qu’ils reconnaissent les signes d’abus et les réfèrent aux
bonnes personnes et il invite le clergé à parler davantage de ce problème en chaire.
Une rencontre interreligieuse à Bruxelles, les 19 et 20 décembre
2001, a réuni des représentants des trois religions monothéistes venus d’Europe, du
Moyen Orient, et du Maghreb. L’événement, organisé par le patriarche œcuménique
Bartholomée 1er et Romano Prodi, président de la Commission européenne, témoignait
d’un désir commun chez les fidèles des trois religions de vivre en paix les uns avec les
autres dans un esprit d’harmonie. Les trois plénières avaient pour sujets :
« les principes religieux de la coexistence pacifique », « des modèles
historiques de coexistence pacifique » et « le pluralisme religieux et la
coexistence pacifique ». Les conférenciers étaient le grand rabbin de
Grande-Bretagne, Jonathan Sacks, l’archevêque de Cantorbéry, George Carey, Mehmet Nuri
Yilmaz, président du département des Affaires religieuses de Turquie, l’archevêque
Anastasius de Tirana, primat de l’Église orthodoxe d’Albanie, Mohammed Masjed, ministre
iranien des Affaires étrangères, le grand rabbin Paul Haïm Eisenberg, de Vienne, le
rabbin Arthur Schneier, de New York, et le Catholicos arménien de Cilicie, Aram 1er. Une
déclaration préparée par un comité de rédaction a été adoptée à la fin de la
rencontre.