Nouvelles internationales

 — June 30, 200030 juin 2000

Les Églises du Canada et des États-Unis sont invitées à participer
à une seconde conférence nord-américaine sur Foi et Constitution ayant pour thème «
L’Église : sa foi et son unité ». Cette conférence aura lieu en 2003, marquant ainsi
le 40e anniversaire de la IVe Conférence mondiale ( Montréal, 1963 ) et le 10e
anniversaire de la Ve Conférence mondiale ( Compostelle, 1993 ). On espère accueillir de
nouveaux partenaires et préparer une nouvelle génération de responsables œcuméniques.
L’œcuménisme conciliaire et la réception des fruits des dialogues œcuméniques seront
à l’ordre du jour de la Conférence.

La prochaine rencontre européenne des jeunes organisée par la
communauté de Taizé se tiendra à Barcelone, Espagne, du 28 décembre 2000 au 1er
janvier 2001. Des milliers de jeunes de toute l’Europe participeront à l’événement ;
ils seront hébergés dans des paroisses et des écoles ou dans des familles. L’année
dernière, cet événement annuel a eu lieu à Varsovie, Pologne, et a réuni 70 000
jeunes.

Adventistes et luthériens en conversation est le titre du rapport
final des conversations entre les deux Églises de 1994 à 1998, publié récemment. Le
rapport reflète les résultats des débats qui se sont déroulés sur quatre sessions de
conversations bilatérales organisées par la Fédération luthérienne mondiale ( FLM )
et la Conférence générale de l’Église adventiste du septième jour. Ce rapport sera
envoyé aux Églises membres de la FLM pour étude et commentaires.

Cette année, au Pakistan, pays à majorité musulmane, la Nativité
de Jésus et le ramadan coïncidaient. C’est pourquoi les chrétiens pakistanais ont opté
pour une célébration de Noël plus discrète que d habitude, en solidarité avec leurs
frères et soeurs musulmans qui s’abstiennent de tout aliment du lever au coucher du
soleil. Pour célébrer le Jubilé, la Commission épiscopale catholique pakistanaise pour
le dialogue interreligieux a organisé une course-relais baptisée Amn ka Safar ( Marche
pour la paix ). Partie de Karachi le jour de Noël, la course dura dix jours. Longue de 1
600 kilomètres, elle a fait étape dans quinze villes et s’est terminée à Islamabad. À
chaque étape, les catholiques invitaient les musulmans à terminer avec eux leur journée
de jeûne par le repas pris au coucher du soleil. En fait, cette course était l’occasion
de rencontres, d’échanges, de fraternisation.

Le troisième colloque interreligieux pour le clergé, qui s’est tenu
à New York en février, portait sur les perceptions juive, chrétienne et islamique des
textes sacrés. Ces colloques, qui s’adressent spécifiquement aux membres du clergé des
trois religions, reconnaissent le fait que les théologies, les philosophies et les
pratiques religieuses sont, dans une large mesure, la conséquence de ce que les
théologiens ont pensé et écrit sur les Écritures sacrées au cours des siècles. Le
colloque de 1998 portait sur les interprétations juives de la Bible hébraïque, du
Nouveau Testament et du Coran. En 1999, trois présentateurs chrétiens ont examiné les
traditions et les interprétations chrétiennes de ces mêmes textes. Cette année, les
textes sacrés des trois traditions religieuses ont été abordés par trois spécialistes
reconnus de la théologie et de l’histoire islamiques.

Les répercussions théologiques de la Déclaration commune sur la doctrine de
la justification
ont fait l’objet d’un débat entre dirigeants et professeurs de
théologie réformés, anglicans, catholiques romains et luthériens, lors d’un colloque
tenu du 4 au 6 février au Yale Divinity School et au Berkeley Divinity School à New
Haven, Connecticut, E.-U. L’évêque Christian Krause, président de la Fédération
luthérienne mondiale, a noté le « caractère universel » de la Déclaration commune,
en ce sens que d’autres accords œcuméniques récents étaient limités à des régions,
alors que ce document a une valeur universelle pour les deux partenaires. Le pasteur
Krause s’est dit impressionné par l’enthousiasme des participants anglicans et réformés
pour la Déclaration commune. Ils ont à plusieurs reprises manifesté leur désir que ce
document œcuménique continue d’être développé afin d’ajouter d’autres confessions au
contexte luthéro-catholique romain.

Les catholiques et les musulmans des États de New York, du New Jersey et de
Pennsylvanie
ont accepté d’entreprendre la préparation d’un document conjoint
sur leur vision du mariage et de la vie de famille. Le texte, rédigé par le Mid-Atlantic
Dialogue of Muslims and Catholics, fournira des informations sur les exigences de chaque
tradition en ce qui a trait au mariage et divers aspects de la vie de famille,
particulièrement les valeurs partagées par les catholiques et les musulmans. Le
dialogue, créé en 1998, se réunit chaque année sous les auspices du Islamic Circle of
North America et de la Conférence nationale des évêques catholiques.

Après six années de dialogue et d étude, l’Église évangélique
luthérienne en Amérique ( ELCA ) et l’Église des Frères moraves en Amérique ont
célébré leur nouvel accord, Following Our Shepherd to Full Communion ( Vers la pleine
communion à la suite de notre Berger ). La pleine communion signifie que les Églises
sont ouvertes à la possibilité de partager leur mission au plan local et international
et de permettre que, dans certaines circonstances, un pasteur d’une des Églises puisse
exercer son ministère dans l’autre Église. L’Église morave — Unitas Fratrum ( Union
des frères ) –a été fondée en Europe en 1457 et est considérée comme la plus
ancienne Église réformée. Ses origines remontent aux enseignements du réformateur
tchèque Jean Hus, qui a précédé d’une centaine d’années le réformateur allemand
Martin Luther. L’ELCA compte 5,2 millions de membres aux États-Unis et dans les Antilles.
La province du sud de l’Église morave compte environ 25 000 fidèles dans trois États du
sud-est des États-Unis. La province du nord comprend environ 30 000 fidèles dans
quatorze États et dans deux provinces du Canada.

Une consultation entre évêques anglicans et catholiques romains de
treize régions à travers le monde a eu lieu à Mississauga, Ontario, Canada, du 14 au 20
mai. Le but de la rencontre était d’étudier et d’évaluer les résultats de plus de
trente ans de dialogue œcuménique entre les deux traditions. La rencontre était
présidée conjointement par l’archevêque anglican de Cantorbéry, Mgr George L. Carey,
et le cardinal Edward Idris Cassidy, président du Conseil pontifical pour la promotion de
l’unité des chrétiens. Le 17 mai, les évêques se sont réunis à la cathédrale
catholique St. Michael de Toronto pour une prière publique au cours de laquelle Mgr Carey
a prononcé une homélie.

En réponse à la violence en Indonésie, trois universités de Java
ont formé une équipe de réconciliateurs pour rencontrer les parties opposées.
L’université chrétienne Duta Wacana, parrainée par douze Églises, travaille avec
l’université publique Gadjah Mada et l’université islamique à la formation de l’équipe
de réconciliation ( appelée TIRA ).

Un dialogue musulman-catholique a été créé en mars sur la côte
ouest des États-Unis, à la suite d’une rencontre de deux jours organisée en février
par la Islamic Society of Orange County et le diocèse d’Orange, Californie. Le groupe,
parrainé conjointement par la Conférence nationale des évêques catholiques et les
Conseils consultatifs ( shoura ) de la Californie du nord et du sud, se réunira
annuellement.

En vue de renforcer la coopération œcuménique, le Conseil national
des Églises de l’Inde, dont les 29 Églises membres protestantes et orthodoxes totalisent
10 millions de chrétiens, va resserrer ses liens avec la Conférence épiscopale de
l’Inde, qui représente 15 millions de catholiques. Les chrétiens ne représentent que
2,32 % des habitants de l’Inde ( un milliard ). L’Inde compte différentes communautés
religieuses, mais la plus forte est la communauté hindoue — 80 % de la population. Comme
première étape sur la voie du rapprochement et de la coopération avec l’Église
catholique, le Conseil a décidé de déplacer les bureaux de son secrétaire général de
Nagpur, en Inde centrale, à New Delhi, la capitale, où la Conférence épiscopale a son
siège.

L’évêque Jan Szarek, responsable luthérien du Conseil œcuménique polonais,
vient de se voir décerner la plus haute distinction de l’État, la Croix de commandeur,
pour services rendus « à l’œcuménisme et à l’unité européenne ». Parmi les
résultats obtenus durant les sept ans qu’il a passés à la présidence du Conseil
œcuménique, l’évêque Szarek a distingué la reconnaissance par la Pologne des Églises
non catholiques romaines, ainsi que la mise en place d’une Commission de dialogue avec la
Conférence épiscopale polonaise, dont le premier « accord important » a été une
déclaration, en janvier, portant sur la reconnaissance mutuelle des baptêmes. L’évêque
Szarek a évoqué des exemples de renforcement des relations entre les Églises — comme
la restitution, le 16 janvier, à ses premiers propriétaires luthériens, d’une église
qui avait été utilisée par des religieuses catholiques romaines pendant 54 ans ; et la
reconsécration, par les responsables catholiques romains et luthériens à Wroclaw d’une
église que les communistes avaient prise aux luthériens. L’Église est aujourd hui
utilisée par les deux communautés.

Une première rencontre dans l’hémisphère Ouest de chefs religieux
catholiques et orthodoxes du monde entier
aura lieu à Emmitsburg, Maryland, du 9
au 19 juillet, à l’invitation du cardinal William Keeler, archevêque de Baltimore. Il
s’agira de la huitième assemblée plénière de la Commission mixte internationale pour
le dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe. La
plus récente a eu lieu à Balamand, au Liban, en juin 1993. Des responsables catholiques
du Vatican et d’autres pays participeront à la rencontre ainsi que des délégués des
patriarcats orthodoxes d’Alexandrie, d’Antioche, de Constantinople, de Jérusalem et de
Moscou et des Églises d’Albanie, de Bulgarie, de Chypre, de Tchéquie, de Slovaquie,
d’Estonie, de Finlande, de Géorgie, de Grèce, de Pologne, de Roumanie et de Serbie.

Des responsables politiques, sociaux et religieux d’Afrique, d Europe,
d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud ont participé à une retraite de quatre jours à
l’abbaye de Gethsemani, au Kentucky, sur la relation intégrale entre spiritualité et
autorité. À la fin de la retraite, les participants se sont rendus à Louisville pour
une rencontre publique à l’église baptiste St. Stephen où ils ont partagé les
expériences de cette retraite et dialogué avec l’auditoire sur la spiritualité et
l’autorité pour le XXIe siècle.

Une chorale interreligieuse de Sarajevo, Bosnie, a fait une tournée
aux États-Unis du 29 mars au 15 avril. Les membres de la chorale Pontanima appartiennent
aux communautés musulmane, serbe orthodoxe, catholique et juive de Bosnie. Cette chorale
est une initiative d un centre de dialogue de Sarajevo parrainé par Mennonite Central
Committee, l’archevêque de Cantorbéry et les franciscains de Bosnie.

La troisième réunion annuelle du Comité pour le dialogue, mis sur
pied par le Comité permanent d’Al-Azhar pour le dialogue avec les religions monothéistes
et le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a eu lieu à Rome le 28 mars. À
la suite de la visite du Pape à l’Université Al-Azhar, le 24 février lors de son
passage en Égypte, et de son témoignage sur l’ouverture et la modération de cette
institution, le Comité a désigné le 24 février Journée du dialogue et a choisi cette
date pour sa rencontre annuelle. La collaboration du Comité ‘est poursuivie par le
colloque que la Faculté de théologie de l’Université al-Azhar et l’Université
Saint-Thomas-d’Aquin de Rome ont organisé pour la première fois en mai, afin de
promouvoir une meilleure compréhension et la coopération entre chrétiens et musulmans.

Une allocation pour le développement de ressources pour combattre le racisme
a été accordée à Nancy J. Ramsey, professeuse de théologie pastorale au séminaire
presbytérien de Louisville, par le Wabash Center for Teaching and Learning in Theology
and Religion. Mme Ramsay souhaite développer des ressources d’apprentissage pour aider
les professeurs et les séminaristes à déconstruire les préjugés racistes et stimuler
une vision inclusive pour la communauté. L’Amérique du Nord est en train de passer
rapidement d’une majorité blanche à une société multiculturelle, et Mme Ramsay croit
que les responsables chrétiens et les communautés sont en mesure d’aider le pays à
progresser vers une éthique communautaire qui incarne le respect mutuel et la justice.
Elle souhaite développer des instruments qui faciliteront la transformation d une
identité blanche dominante en une identité interculturelle.

Un temple bouddhiste de Séoul de l’Ordre Chogye, la plus importante
dénomination bouddhiste de la Corée du Sud, met à la disposition de bouddhistes dix
mensuels catholiques. « Le temple a pris la décision d’exposer des magazines catholiques
en vue de promouvoir la compréhension interreligieuse et la réconciliation »,
déclarait le vénérable Dokjo, directeur exécutif du temple de Kilsang ( heureux
présage ).

« Les relations du christianisme et de l’islam avec le pluralisme religieux »
était le thème d un colloque organisé à Rome en février par le Conseil pontifical
pour le dialogue interreligieux et le Centre pour les études culturelles internationales
dont le siège est à Téhéran. Les participants ont déclaré que le pluralisme devient
de plus en plus évident à cause de la mobilité des individus et des progrès des moyens
de communication. Ils ont identifié plusieurs sujets d étude pour l’avenir et
préconisé des échanges de professeurs et d étudiants entre les universités
catholiques et islamiques. Un premier colloque a eu lieu à Téhéran en 1994 sur le
thème « Évaluation théologique de la modernité ».

Deux sous-comités de la Commission spéciale sur la participation orthodoxe
au Conseil œcuménique des Églises ( COE ) se sont réunis en mars près de Damas, en
Syrie. Ils ont examiné comment aménager les structures du COE pour assurer une meilleure
représentation de toutes les Églises et ont cherché à définir de nouveaux modèles de
participation. Deux autres sous-comités se réuniront en juillet et août pour parler de
la forme et de la qualité de la vie commune au sein du COE et des convergences et
divergences théologiques entre leConseil œcuménique des Églisestions représentées au
Conseil. Chaque sous-comité doit présenter un compte rendu de ses travaux devant la
Commission qui se réunira en séance plénière au Caire, Égypte, du 23 au 25 octobre
prochain.

Les responsables religieux du Kosovo ont créé un conseil
interreligieux qui compte, parmi ses membres, l’évêque orthodoxe serbe de Rasko-Prizren,
Artemije Radosavljevic, Rexhep Boja, mufti ( musulman ) du Kosovo, et l’évêque
catholique Mark Sopi. L’exemple positif donné par le Conseil interreligieux de Bosnie,
qui comprend l’archevêque catholique, l’évêque orthodoxe, le mufti de Bosnie et le
président des communautés juives, a inspiré les chefs religieux du Kosovo à réaliser
la même idée. Le nouveau Conseil interreligieux du Kosovo a condamné la violence et
s’est engagé à travailler à la réconciliation des groupes ethniques et des cultures et
au respect des droits fondamentaux de la personne pour tous les habitants du Kosovo.

Les droits des Dalits ( hors-castes ) de l’Inde ont été évoqués
pour la première fois lors de la 56e session de la Commission des droits de l’homme de
l’Organisation des Nations Unies, à Genève en avril. Les représentations par le UK
Dalit Solidarity Network, le Conseil œcuménique des Églises et la Fédération
luthérienne mondiale indiquaient que les mesures contre les Dalits comprennent
l’isolement de villages entiers, la ségrégation d’enfants dans les écoles, la privation
de terres, le manque d’emploi et l’absence d accès à l’eau.

Les femmes musulmanes résidant en Grande-Bretagne peuvent compter sur
Muslim Women’s Helpline — service d’aide par téléphone mis sur pied à Londres et qui
peut recevoir des appels de tous les coins du pays. Les mosquées et les imams sont
souvent inaccessibles et indifférents aux femmes et les services usuels ne sont pas
toujours sensibles ou appropriés à leur culture ou sont parfois critiques à l’égard de
l’islam. L’aide téléphonique offre aux musulmanes une forme plus spécialisée
d’assistance qui allie l’écoute amicale, l’aide pratique et le soutien spirituel. Basée
à Brent, au nord-ouest de Londres, cette ligne téléphonique est strictement
confidentielle et ouverte de 10h à 16h en semaine. Les numéros de téléphone sont le
0208 904 8193 et le 0208 908 6715.

La prochaine rencontre œcuménique européenne se tiendra à
Salonique en Grèce du 18 au 24 avril 2001, sur le thème : « Je suis avec vous tous les
jours, jusqu à la fin du monde. » ( Mt 28,20. ) Le comité conjoint de la Conférence
des Églises d’Europe ( KEK, quelque cent Églises protestantes, orthodoxes, anglicanes et
vieilles-catholiques ) et du Conseil des Conférences épiscopales européennes ( CCEE,
catholique ) prévoit la présence de nombreux participants représentant l’ensemble des
Églises d Europe. « Le fait que cette rencontre de dialogue, de prière mais aussi
festive puisse se tenir en Grèce, pays à majorité orthodoxe, constitue un signe
important », souligne Mgr Virgil Bercea, évêque d’Oradea Mare ( Roumanie ). Signe
supplémentaire : à Salonique, toutes les Églises chrétiennes du continent fêteront
pour la première fois ensemble Pâques, dont la date leur est commune en 2001, ouvrant
ainsi la voie à une célébration définitivement commune de la Résurrection du Christ.
Les rencontres œcuméniques européennes ont débuté à Chantilly en 1978. Elles ont
contribué à insuffler la dynamique qui s’est traduite par les grands rassemblements
continentaux de Bâle en 1989 et de Graz en 1997.

Lors d’un nouveau rapport sur les relations entre chrétiens et juifs,
l’Église ( luthérienne ) de Suède a décidé de changer certains termes dans ses
prières officielles et d’omettre des passages des livres de cantiques afin de faire
disparaître toute trace d’antisémitisme. Ce rapport — « Les chemins de Dieu : un
document de dialogue entre religions » — sera débattu au sein de l’Église les douze
prochains mois, et un grand nombre de Suédois espèrent qu’il sera accepté comme
déclaration officielle. Le rapport se distancie des écrits « anti-juifs » de Luther,
soulignant que même si les luthériens « ont adopté le nom et une grande partie de la
conception de la foi chrétienne de Martin Luther ( … ) nous ne pouvons accepter les
attaques violentes faites par le réformateur contre les juifs ». La communauté juive de
Suède a accueilli avec satisfaction ce rapport — et son suivi — comme un grand pas en
avant. La Suède compte environ 20 000 juifs sur une population de 8,5 millions
d’habitants. La communauté juive a augmenté de plus de 50 % depuis le début de la
Deuxième guerre mondiale, durant laquelle de nombreux juifs sont venus chercher refuge en
Suède, qui était neutre. À l’époque de la guerre froide, de nombreux juifs d’Europe de
l’Est sont aussi venus en Suède.

Le projet d’union de l’Église d’Écosse ( Scottish Church Initiative
for Union ) se propose de former une nouvelle « super-Église » avec plus de 700 000
membres d’ici 2010. Les Églises participantes sont l’Église d’Écosse, l’Église
épiscopale d’Écosse, l’Église méthodiste et l’Église réformée. L’Église catholique
romaine et l’Église libre d’Écosse ( United Free Church ) auraient le statut
d’observateur. Les Églises s’uniraient en secteurs locaux pour former des « maxi
paroisses » avec des « centres de culte » qui pourraient accommoder diverses formes de
liturgie. Après consultation auprès des synodes et assemblées de l’Église d’Écosse,
un rapport final sur le projet sera présenté à l’été 2002.

L’armée américaine a conçu une chapelle mobile qui peut être
transportée par bateau ou par avion vers des endroits éloignés. Elle peut contenir 100
personnes et est accompagnée de caisses contenant des articles pour les trois religions
principales de l’armée : le Coran, la Bible chrétienne, le Livre de Mormon, la Bible
juive, des tapis de prière pour les musulmans, des châles de prière pour les juifs, des
claviers digitaux programmés pour jouer 1 000 airs différents et assez d’hosties et de
vin ou de jus pour 180 jours.

Le défi nouveau que lance aux Églises et au mouvement œcuménique
la Décennie « Vaincre la violence », est de placer cet appel à vaincre la violence au
centre de leurs priorités et de s’engager à travailler, à réfléchir, à prier
ensemble, et de façon œcuménique, au niveau local, national et international. Beaucoup
d’Églises, de congrégations locales, de paroisses, d’organisations chrétiennes sont
déjà engagées sur leur terrain dans des actions de prévention, d’éducation, de
médiation ou de soutien aux victimes de la violence. Mais ces engagements locaux sont
rarement partagés sur le plan œcuménique. De plus, le lien entre les problèmes locaux
et les aspects globaux des différentes formes de violence n’est pas toujours établi
clairement, rendant plus difficile la recherche de solutions durables. La Décennie «
Vaincre la violence — les Églises à la recherche de la Paix et de la Réconciliation »
sera lancée officiellement en janvier 2001 pour durer jusqu en 2010. Ces dates
coïncident avec l’initiative lancée par les Nations unies « Décennie pour une Culture
de Paix et de Non-Violence pour les Enfants du Monde ». Les Églises sont appelées à
jouer un rôle moteur dans cette mobilisation exceptionnelle où la mission d’être des
artisans de paix et des ministres de la réconciliation sera partagée par toutes les
confessions chrétiennes.

Posted: June 30, 2000 • Permanent link: ecumenism.net/?p=16
Categories: CCEIn this article: Centre Canadien d’œcuménisme
Transmis : 30 juin 2000 • Lien permanente : ecumenism.net/?p=16
Catégorie : CCEDans cet article : Centre Canadien d’œcuménisme


  Previous post: Ancien article : Christians gather in Regina to celebrate
  Newer post: Article récent : Nouvelles nationales